À une semaine d'une audition cruciale devant le Conseil mondial de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), audition au terme de laquelle McLaren-Mercedes -soupçonnée d'espionnage à l'encontre de Ferrari- et ses pilotes risquent de perdre tout ou partie des points accumulés en dix courses, Fernando Alonso et Lewis Hamilton ont fait fi de cette épée de Damoclès, prouvant qu'ils comptaient poursuivre leur moisson de points pour se maintenir en tête du Championnat.
À une semaine d'une audition cruciale devant le Conseil mondial de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), audition au terme de laquelle McLaren-Mercedes -soupçonnée d'espionnage à l'encontre de Ferrari- et ses pilotes risquent de perdre tout ou partie des points accumulés en dix courses, Fernando Alonso et Lewis Hamilton ont fait fi de cette épée de Damoclès, prouvant qu'ils comptaient poursuivre leur moisson de points pour se maintenir en tête du Championnat.
Et tenter d'enrayer en piste la spirale ascendante de la Scuderia alors qu'en coulisses, la FIA pourrait quasiment offrir les championnats pilotes et constructeurs à Ferrari.
Car de nouvelles révélations mettent à mal McLaren-Mercedes: vendredi, le magazine britannique Autosport a annoncé que «Nigel Stepney avait envoyé un mail juste avant le début de la saison à Mike Coughlan pour le +tuyauter+ sur le fond plat mobile de Ferrari».
Suspect
Si la preuve de l'envoi de ce courriel était apportée, alors l'intervention de l'écurie de Woking auprès de la FIA après le GP d'Australie -outrageusement dominé par la F2007- pour demander de façon a priori sibylline si un tel système de fond plat est réglementaire deviendrait plus que suspecte.
Car elle tendrait à prouver que Coughlan n'est pas le seul employé de McLaren-Mercedes impliqué dans l'affaire d'espionnage, contrairement à ce que dit le patron de l'équipe, Ron Dennis.
Et si plusieurs personnes sont impliquées, alors, le glaive de la justice de la FIA risque de s'abattre sur les têtes de McLaren-Mercedes.
En attendant, comme si de rien n'était, Hamilton, leader chez les pilotes avec 12 longueurs d'avance sur son coéquipier, a signé le matin le meilleur chrono du jour.
«Rapidement, j'ai trouvé un bon équilibre (de la voiture) et je suis plutôt satisfait de la monoplace», commente le Britannique, content des «nouveaux éléments aérodynamiques» dont dispose sa MP4-22.
La Ferrari de Kimi Räikkönen a signé le meilleur temps de l'après-midi, sans parvenir à faire mieux que le matin. «Je suis raisonnablement content de la journée, nous avons démontré que nous étions compétitifs», confie le pilote finlandais, plus ouvertement positif qu'à son habitude.
Pluie
Alors qu'en début de saison, il disait souvent attendre de nouveaux composants aérodynamiques pour améliorer sa F2007, cette fois pour le Nürburgring, il estime disposer de la monoplace qu'il lui faut pour vaincre.
La forte pluie tombée entre les deux séances a vraisemblablement faussé un peu le jeu, empêchant peut-être les pilotes de tirer le meilleur de leur monoplace sur une piste s'asséchant au fur et à mesure.
«Bien sûr que la pluie entre les deux séances a joué un rôle, confirme Alonso. Mais comme nous savions qu'il risquait de pleuvoir, nous avons beaucoup tourné le matin.»
Cette pluie devant rester une menace tout au long du week-end, Hamilton a décidé de rouler sur la piste encore mouillée l'après-midi «pour gagner un peu en expérience».
«Nous nous attendons à une rude bataille contre nos adversaires, mais nous sommes prêts», lance quant à lui Felipe Massa (Ferrari), 6e chrono du jour, mais troisième devant Alonso lors de la 2e séance.
Parmi ces adversaires, Massa peut aussi compter sur les BMW Sauber de Nick Heidfeld et Robert Kubica, à l'aise lors de la première séance durant laquelle l'Allemand et le Polonais ont signé les 4e et 5e chronos de la journée.