«Je suis encore plus heureux qu'après ma pole position à Montréal, a déclaré Carpentier après la qualif. À Montréal, j'étais chez moi, je connaissais la piste, j'avais été dans le coup tout le temps. Ici, je n'étais sûr de rien.»

«Je suis encore plus heureux qu'après ma pole position à Montréal, a déclaré Carpentier après la qualif. À Montréal, j'étais chez moi, je connaissais la piste, j'avais été dans le coup tout le temps. Ici, je n'étais sûr de rien.»

Carpentier a signé le deuxième temps parmi les pilotes qui devaient qualifier leur voiture en vertu de leur chrono, derrière la Toyota de Brian Vickers. Il partira 24e. Jacques Villeneuve, lui, s'élancera de la 27e place.

Ce n'était pas une mince tâche. Michael Waltrip a réussi le 33e chrono des 48 voitures inscrites et il est exclu de la course. Ça donne une meilleure perspective de l'exploit de nos deux pilotes, qui n'ont pas une fraction de l'expérience de pilotes comme Waltrip.

Tout près du mur

Mais Carpentier et Villeneuve ont donné tout ce qu'ils pouvaient, les deux passant tout près de frapper le mur dans le dernier virage de leur deuxième et ultime tour de qualification. «Ken Schrader (l'ancien pilote agit, ce week-end, comme conseiller pour Carpentier) m'a dit de rouler comme si on m'avait enlevé ma fille et que j'essayais de la retrouver, a illustré Carpentier. Même si tu penses que tu ne passeras pas, ne lâche pas les gaz.»

Ce faisant, le pilote de Joliette est allé chercher neuf dixièmes par rapport aux essais du matin. Et c'est en observant ses compétiteurs qu'il est allé gruger le reste. «Au début de la qualif, je me suis placé à l'intérieur du premier virage et j'ai vu à quel point Jimmie Johnson freinait tard, a-t-il expliqué. J'ai donc compris qu'il y avait moyen de conduire plus agressivement.»

«Honnêtement, je ne croyais pas trop en mes chances, a toutefois avoué Carpentier. J'étais inquiet cette semaine. J'ai même appelé Richard Spénard pour prendre conseil. Mais j'essayais de ne pas trop y penser, de prendre chaque étape à la fois.»

Ne pas penser au «truck»

Villeneuve, de son côté, s'il bénéficiait de l'avantage d'avoir roulé davantage et d'en être à sa deuxième course en ovale en Nextel Cup, devait composer avec le fait qu'il partageait son temps entre sa voiture Nextel et sa camionnette Crafstman (il a terminé 19e, hier soir). Il était visiblement contrarié, après la qualif de la série Craftsman. «Ce qui est un peu dur, c'est de passer de la voiture de Cup à la camionnette, a-t-il déclaré. Et là de retourner à la voiture, ça pourrait facilement me faire perdre un bon dixième de secondes. La tenue de route est différente, tout est différent, tu as déjà fait tes deux tours le temps que tu te sois habitué.»

Il avait toutefois changé d'air après la qualif Nextel. «C'est mieux que ce à quoi je m'attendais. Les gars ont fait quelques changements et ça a porté fruit, a-t-il reconnu. Ce matin, pendant les essais, j'essayais d'attaquer, mais je me retrouvais constamment en travers. Je ne savais pas à quoi m'attendre. Mais, finalement, je ne me suis pas trop habitué à la camionnette. J'ai essayé de ne pas y penser du tout et ça s'est bien passé.»

Son expérience à Talladega ne l'a toutefois pas aidé. «Ici, si tu fais une grosse erreur, ça te coûte quelques dixièmes et tu es cuit, a-t-il raconté. À Talladega, la qualif était une affaire d'ajustements, ensuite tu roulais à fond. C'est plus difficile ici.»

Maintenant la course

Maintenant, le but sera pour les deux pilotes de tenir leur bout en course et d'accumuler les milles. «L'important c'est de prendre de l'expérience, d'éviter les problèmes et tenter de ne pas me frotter aux gars qui combattent pour le titre, a dit Carpentier. Après tout, je ne suis pas là pour mettre le monde à feu et à sang.»

Déjà que lui et Villeneuve soient de la course relève presque du miracle, il ne faudrait pas être trop gourmand. Quoique