La plus longue course d'endurance aux États-Unis s'est finalement décidée lors du 721e et dernier tour, après 24 heures d'hostilités. Un sprint remporté par celui qui a gagné le plus de courses à vie en série Grand Am.

Scott Pruett, trois fois champion de la série et tenant du titre, a remporté les 24 Heures de Daytona en tenant tête à son coéquipier chez Ganassi Racing Scott Dixon lors de l'ultime relance de la course. Il s'agissait de la quatrième victoire de Pruett au Rolex 24, après des victoires en 1994, 2007 et 2008.

Chip Ganassi est devenu quant à lui le premier propriétaire d'écurie à remporter les quatre plus importantes courses américaines à l'intérieur d'une période de 12 mois, lui qui a vu ses pilotes gagner au Daytona 500, au Indianapolis 500 et au Brickyard 400, l'an dernier.

Pruett a partagé sa victoire avec ses copilotes Memo Rojas, Joey Hand et Graham Rahal, qui ont tour à tour pris la volant de la BMW-Riley. Dixon a quant à lui partagé sa deuxième place avec Dario Franchitti, Juan Pablo Montoya et Jamie McMurray.

En catégorie GT, la victoire est allée aux détenteurs de la position de tête Andy Lally, Steven Bertheau, Brendan Gaughan, Wolf Henzler et Spencer Pumpelly, sur Porsche GT3 Cup. Le comédien de la série «Grey's Anatomy» Patrick Dempsey a quant à lui mené son écurie à la troisième place en catégorie GT.

De gros ennuis pour Dumoulin

Le Montréalais Sylvain Tremblay a terminé en sixième place en GT au volant de sa Mazda RX-8, au 18e rang au classement général. L'équipe du Trifluvien Jean-François Dumoulin a quant à elle connu des ennuis, ne complétant que 286 tours.

Les espoirs de Dumoulin ont pris un coup dès la soirée du jeudi, quand son coéquipier a sérieusement endommagé la Ferrari 430 de l'équipe Bennett Racing durant une pratique de nuit avant la course. Sérieusement amochée, la voiture a pu être réparée au prix de gros efforts. «Elle avait deux coins d'arrachés au complet, et beaucoup de dommage sur la carrosserie, a raconté Dumoulin au Nouvelliste. L'équipe a travaillé toute la nuit de vendredi, toute la journée vendredi et toute la nuit encore de samedi pour la réparer.»

La voiture a finalement été ramenée au circuit en avant-midi, samedi, quelques heures avant le départ de la course. Les ennuis n'étaient pas terminés pour autant pour Dumoulin et ses coéquipiers.

Dès les premiers tours, le pilote trifluvien s'est rendu compte qu'une pièce de carrosserie frottait sur le pneu arrière, conséquence directe de l'accident. Un premier arrêt aux puits n'ayant pas corrigé le problème, Dumoulin en a été quitte pour vivre l'explosion du pneu arrière sur l'ovale... à 230 km/h.

«Je n'ai pas touché le mur, ni fait de tête-à-queue, et j'ai réussi à ramener la voiture aux puits», a-t-il expliqué. Néanmoins, l'accident avait aggravé les dommages en arrachant une section du câblage électrique menant à la transmission; la réparation a pris près de 1h40 avant que Dumoulin ne puisse reprendre la piste.

Reléguée loin derrière les meneurs, la voiture a tenu le coup pendant quelques heures encore, avant que la transmission ne rende l'âge au milieu de la nuit.