Un enquêteur fédéral a qualifié de «ridicule et incroyable» que Barry Bonds ait cru qu'il consommait que l'huile de grains de lin et de la crème pour l'arthrite, lorsque son entraîneur personnel lui a donné des stéroïdes.

L'enquêteur fédéral adjoint Matt Parrella a livré la première plaidoirie de la journée pour la poursuite, mardi, dans le procès de Bonds pour parjure. Il y a sept ans, Bonds a dit devant un jury qu'il n'a jamais consciemment utilisé de substances interdites.

Parrella avance que Bonds a menti devant un grand jury, même si le gouvernement avait promis de ne pas le poursuivre pour consommation de drogues, s'il témoignait honnêtement.

Parrella a dit que quand le temps est venu d'admettre sa propre consommation de drogues, Bonds n'a pas été capable de le faire.

Vêtu d'un complet, Bonds était légèrement enfoncé dans sa chaise, ses jambes croisées aux chevilles dépassant de la table de la défense. Parrella a poursuivi en disant qu'un ami d'enfance de Bonds évoquera qu'il l'a déjà vu s'injecter des stéroïdes, et que d'autres témoins évoqueront des conversations avec Bonds sur son utilisation de stéroïdes.

La défense, on s'est objecté à l'utilisation des termes «ridicule et incroyable». L'un des avocats de Bonds, Allen Ruby, a reconnu que son client a consommé deux types de stéroïdes de synthèse, mais sans s'en rendre compte.

Ruby a dit aux jurés que Bonds a répondu à toutes les questions, qu'il a dit la vérité et a fait de son mieux.

Lundi, les deux parties ont passé cinq heures à déterminer un jury de huit femmes et quatre hommes, avec deux femmes comme substituts. Le groupe a été libéré sans entendre de témoignages, qui s'amorceront après les plaidoiries de mardi.

Le jury recevra mardi des instructions sur comment évaluer la preuve lors du procès, qui durera de deux à quatre semaines. On le préviendra aussi de ne pas discuter du procès à l'extérieur de la cour.

Après les plaidoiries initiales et la pause des jurés pour dîner, la juge de district Susan Illston a déclaré l'ancien entraîneur de Bonds, Greg Anderson, coupable d'outrage au tribunal. Il sera incarcéré jusqu'au moment où il acceptera de témoigner ou jusqu'à la fin du procès, ce qui pourrait prendre quatre semaines.

Les enquêteurs avancent qu'Anderson a fourni à Bonds des substances améliorant la performance et des instructions détaillées sur comment les utiliser. Son refus de témoigner est une épine majeure dans le pied de la poursuite, car le juge a dit qu'une bonne partie de la preuve liée à Anderson est irrecevable.

Anderson a déjà purgé plus d'un an de prison pour avoir refusé de témoigner en 2006, devant un grand jury qui enquêtait sur l'ancien cogneur. Il a aussi passé trois mois en prison après avoir plaidé coupable de distribution de stéroïdes et de blanchiment d'argent, en 2005.

Bonds, meneur de tous les temps pour les longues balles (762) et les circuits dans une saison (73), fait face à quatre chefs d'accusation d'avoir menti à un grand jury et un d'entrave à la justice, pour avoir témoigné qu'il n'a jamais consciemment utilisé de substance illicite. Les accusations ont été portées en 2007, quelques semaines après qu'il ait disputé son dernier match.