La patineuse de vitesse allemande Claudia Pechstein, suspendue deux ans pour dopage, a vu sa demande de révision du jugement du Tribunal arbitral du sport (TAS) rejetée par le Tribunal fédéral suisse, selon un communiqué publié vendredi.

«Le Tribunal fédéral a estimé que les arguments avancés par la requérante n'étaient pas de nature à justifier une révision, mais constituaient une tentative irrecevable d'obtenir une nouvelle appréciation des preuves», explique-t-il dans un communiqué.

Pechstein avait étayé sa demande de révision avec des rapports d'experts indiquant qu'elle souffrait d'une anomalie sanguine congénitale.

La quintuple championne olympique ne désarme pas et veut maintenant adresser une requête à la Cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg (France), a indiqué son agent Ralf Grengel à l'agence allemande SID.

Selon des hématologues, son taux élevé de réticulocytes - des globules rouges dans la moelle osseuse - qui avait fait croire que Pechstein recourait au dopage sanguin, était lié à une forme légère de sphérocytose, une maladie génétique dont était atteint son père.

Le Tribunal fédéral a rappelé que «Claudia Pechstein avait déjà allégué dans le cadre de la procédure arbitrale qu'elle (était) atteinte d'une anomalie sanguine congénitale et que la sentence avait retenu, à cet égard, que même un tel diagnostic ne suffisait pas à expliquer les fluctuations constatées des valeurs sanguines».

Pechstein, 38 ans, a été suspendue en juillet 2009 pour deux ans par la Fédération internationale de patinage (ISU), sur la base des anomalies de son passeport sanguin, une première dans le sport de haut-niveau.

La suspension avait été confirmée en novembre par le TAS, basé en Suisse, d'où la procédure lancée par Pechstein auprès du Tribunal fédéral, la plus haute instance judiciaire helvétique.

La Berlinoise qui entend reprendre sa carrière à l'expiration de sa suspension le 9 février 2011, souffre de dépression, a révélé son entourage le mois dernier.