Patrick Chan a pulvérisé sa marque mondiale précédente en route vers son cinquième titre canadien en patinage artistique, dimanche.

Le Torontois de 21 ans a récolté un total de 302,14 points pour décrocher la victoire, et 200,81 points pour son programme libre qui comprenait deux quadruples sauts.

Chan a levé trois doigts vers le ciel après avoir vu son résultat, en référence au fait qu'il ait brisé la barre des 300 points.

«Je fais partie du club des 300, a commenté Chan en riant. Je suis le seul cependant. Je suis un solitaire.»

Son score n'a toutefois pas été homologué au niveau international puisque les Championnats canadiens de patinage artistique sont un événement sur la scène nationale.

Chan avait obtenu 280,94 points aux Championnats mondiaux en avril dernier à Moscou, et 197,96 points pour son programme libre.

Et Chan sait qu'il sera la cible de détracteurs qui remettront en doute les excellentes notes qu'il a reçues chez lui, au Canada.

«Il y aura certainement des gens qui diront cela, mais qu'est-ce qu'on peut faire?, a questionné Chan. Je ne laisserai pas les gens saboter ma joie. Et ce n'est pas seulement amusant pour moi, ça l'est pour la foule et les autres patineurs.»

Kevin Reynolds, de Coquitlam, en C.-B., a obtenu l'argent avec 239,44 points, et le Vancouvérois Jeremy Ten a grimpé sur la troisième marche du podium avec 207,50 points.

Vêtu de pantalons noirs et d'une chemise rouge, Chan a patiné sur le Concierto de Aranjuez, qui a forcé les juges canadiens à se gratter la tête alors qu'ils tentaient de calculer jusqu'où son score pouvait monter.

«Lorsqu'il a complété son programme, certains d'entre nous se sont regardés en se demandant "O.K., quel était son score l'an passé?"», a confié Mike Slipchuk, le directeur haute performance de Skate Canada. «Avec Patrick, lorsqu'il se pointe sur la patinoire et qu'il patine, tu demeures fasciné, tu regardes sa prestation et lorsqu'elle se termine tu te demandes "Oh mon Dieu, combien d'éléments a-t-il inséré dans son programme?"

«Il ne cesse d'augmenter sa barre personnelle, ce qui oblige les autres patineurs à monter la leur au même niveau.»