Cinq athlètes contrôlés rétroactivement à partir d'échantillons des Jeux d'Athènes, parmi lesquels figure le champion olympique ukrainien Juri Belonog (poids), seront entendus début décembre par le CIO, a rapporté la chaîne allemande WDR lundi soir dans l'émission «sport inside».

Les autres athlètes concernés sont le Bélarusse Ivan Tikhon, vice-champion olympique (marteau) dont le cas est connu depuis début août, et trois autres médaillés d'argent, sa compatriote Irina Yatchenko (poids), et les Russes Svetlana Krivelyova (poids) et Oleg Perepetchenov (haltérophilie), selon l'enquête «Preuves négligées» diffusée dans l'émission.

Contacté par l'AFP, le CIO s'est refusé de «commenter sur des cas particuliers tant que ceux-ci ne sont pas terminés. Il serait imprudent de menacer les procédures par d'autres commentaires».

Les cinq athlètes ont toujours nié avoir eu recours à des produits interdits.

Le CIO a décidé en mai dernier seulement de réanalyser une centaine d'échantillons ciblés, prélevés à Athènes en 2004, à la recherche de substances qui n'étaient pas détectables à l'époque.

Une demi-douzaine de ces échantillons ont présenté un résultat «suspect» après analyse de l'échantillon A avait révélé le CIO le 10 août durant les Jeux de Londres.

Le cas d'Ivan Tikhon a été révélé lors des J0-2012, lorsqu'il avait été privé du voyage à Londres par sa Fédération qui annonçait que l'athlète avait été rattrapé par les nouvelles analyses des tests de 2004.

Selon le code mondial antidopage, les athlètes sont sous le coup d'une sanction huit ans après la clôture de l'événement auquel ils ont participé.

La réanalyse d'échantillons a été introduite après les JO-2008 de Pékin, révélant cinq cas dont la disqualification du champion olympique du 1500 m, le Bahreïni Rachid Ramzi, et du vice-champion olympique de cyclisme sur route, l'Italien Davide Rebellin.