Le tribunal antidopage appelé à juger les coureurs cyclistes en première instance devrait être mis en place avant fin 2015, a-t-on appris vendredi auprès de l'Union cycliste internationale (UCI).

Le comité directeur de l'UCI s'est prononcé cette semaine pour le principe de ce tribunal indépendant qui remplacera les commissions des différentes fédérations nationales, jusqu'à présent responsables des dossiers.

«Les modalités restent à décider, cela devrait être fait lors de la prochaine réunion fin janvier», a précisé l'un de ses membres.

«Cette création vise à harmoniser les sanctions en première instance», a expliqué le Français David Lappartient, vice-président de l'UCI et président de la confédération européenne (UEC).

«Certains pays ne respectaient pas les principes», a-t-il ajouté en rappelant un cas de transfusion sanguine sanctionné par une suspension d'un an contrairement au règlement la fixant à deux ans (le TAS avait ensuite alourdi la peine à deux ans). «Cela revient à dessaisir des pays qui travaillaient bien, comme la France, mais c'est le prix à payer pour que tous les coureurs soient jugés de la même façon. C'est une avancée», a-t-il souligné.

Une partie du financement sera assurée par les fédérations concernées, qui continueront par ailleurs à être maîtresses des cas de dopage d'une bonne partie de leurs licenciés, le périmètre du futur tribunal international restant encore à définir.

«Le tribunal sera indépendant, a insisté David Lappartient, et l'on sera dans un système de procédure de juge unique».

Le nouveau dispositif aura aussi pour avantage d'accélérer les délais actuels de procédure jusqu'à l'appel auprès du Tribual arbitral du sport (TAS).

«Tout sera effectif au plus tard le 1er janvier 2016 et sans doute avant», a conclu David Lappartient.