L'avocat de Lance Armstrong a indiqué que le cycliste déchu n'allait pas témoigner sous serment devant l'Agence antidopage américaine (USADA), qui désire que le Texan lui révèle tout ce qu'il sait sur le dopage.

Les dirigeants de l'USADA ont affirmé qu'Armstrong doit absolument discuter avec l'organisme si le cycliste souhaite voir sa suspension à vie réduite. Armstrong devait prendre une décision quant à cette éventuelle rencontre au plus tard mercredi.

Après plus de deux mois de négociations, l'avocat d'Armstrong, Tim Herman, a avisé que son client n'allait pas participer à cette procédure mise sur pied «dans le seul but de démoniser certains individus».

Armstrong a pourtant mentionné qu'il était prêt à participer à un effort international de nettoyage du cyclisme.

Le directeur exécutif de l'USADA, Travis Tygart, a admis qu'il s'attendait à ce qu'Armstrong accepte de parler à l'agence, mais qu'elle comptait aller de l'avant sans lui.

«Au cours des dernières semaines, il nous a laissé croire qu'il voulait assister l'USADA, mais qu'il était inquiet des possibles répercussions criminelles et civiles s'il le faisait, a précisé Tygart. (Mercredi), nous avons appris par le truchement des médias que M. Armstrong a choisi de ne pas révéler toute la vérité et de ne pas saisir l'opportunité de réparer les torts qu'il a causés au cyclisme.»

Pendant plus de 10 ans, Armstrong a nié avoir utilisé des produits dopants. Mais l'an dernier, l'USADA a émis un rapport accablant détaillant de quelle façon il s'est dopé pour remporter sept fois d'affilée le Tour de France. En janvier dernier, Armstrong a admis avoir fait usage de produits interdits. On lui a retiré ses titres depuis.

Le cycliste doit toujours faire face à plusieurs poursuites.

Armstrong a été l'objet d'une enquête de deux ans d'un grand jury fédéral. Cette enquête a été abandonnée il y a un an sans qu'aucune accusation ne soit déposée. Mais le département américain de la Justice songe à se joindre à la poursuite intentée par l'ex-coéquipier - et délateur - d'Armstrong Floyd Landis.

Le Texan a aussi été poursuivi par SCA Promotions, une compagnie de Dallas, qui veut récupérer plus de 12 millions $ US qu'elle a versés en bonis. Il a aussi été poursuivi par le Sunday Times de Londres, qui veut récupérer l'amende qu'elle a dû lui verser à la suite d'un procès pour libel diffamatoire perdu.