Le président de l'Union cycliste internationale (UCI), Pat McQuaid, a tenu à répondre vendredi au directeur de l'Agence mondiale antidopage (AMA), David Howman, qui avait critiqué sa position sur le cas de l'Américain Lance Armstrong, accusé de dopage par l'agence de son pays.

«L'UCI a bâti sa crédibilité depuis des années par son action antidopage, elle a été à plusieurs reprises pionnière depuis 2000, par exemple pour le passeport biologique. Elle ne peut pas être remise en cause pour un différend purement juridique», a déclaré Pat McQuaid.

David Howman a récemment estimé que le refus de l'UCI de s'incliner devant la compétence de l'agence antidopage américaine (USADA) était «franchement incompréhensible» et que la fédération internationale était en train de «saper la crédibilité qu'elle avait lentement regagnée ces dernières années».

«L'UCI confirme qu'elle n'a jamais eu l'intention d'arrêter les investigations ou de faire une quelconque obstruction (à propos du cas Armstrong) mais seulement de s'assurer de la régularité fondamentale de la procédure», a insisté son président.

La fédération internationale est en conflit ouvert avec l'USADA à qui elle reproche de n'avoir «aucun respect pour les règles et les principes d'une procédure régulière».

L'Usada affirme disposer de témoignages montrant qu'Armstrong, septuple vainqueur du Tour de France, s'est dopé entre 1996 et 2011, soit l'essentiel de sa carrière, et que cinq anciens collaborateurs de l'US Postal ont participé à un système de dopage organisé.

L'UCI, qui s'estime l'autorité compétente dans cette affaire, a demandé que l'affaire soit mise entre les mains d'une autorité indépendante.

Pat McQuaid a rappelé également vendredi que le fondement juridique du cas Armstrong reposait sur les règles UCI, en réponse à un argument selon lequel il s'agissait d'une affaire américaine, ne concernant pas la fédération internationale.