Les classiques ardennaises commencent dimanche par l'Amstel Gold Race avec, pour embarrassant favori, l'Espagnol Alejandro Valverde, actuellement suspendu pour dopage en Italie.

Les classiques ardennaises commencent dimanche par l'Amstel Gold Race avec, pour embarrassant favori, l'Espagnol Alejandro Valverde, actuellement suspendu pour dopage en Italie.

Traditionnellement, la cousine néerlandaise des deux «Ardennaises» belges, la Flèche Wallonne (mercredi) et Liège-Bastogne-Liège (le dimanche suivant) s'adresse aux spécialistes. L'arrivée jugée à Valkenburg, dans le sud des Pays-Bas, au sommet du Cauberg, après 257,8 kilomètres, convient aux puncheurs, catégorie dont Valverde est l'un des prototypes.

Deuxième du Tour du Pays Basque la semaine passée, l'Espagnol continue à courir malgré la confirmation le mois dernier par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de la justesse de la sanction italienne pour une vielle affaire de dopage (Puerto).

Son équipe espagnole, qui cherche un repreneur pour l'année prochaine, persiste à l'aligner au départ des courses. Son parraineur français, le groupe bancaire Caisse d'Epargne qui se retirera à la fin de la saison, reste indifférent.

Les organisateurs adoptent une attitude prudemment légaliste, ce qui permet à Valverde de courir pour l'instant. L'Union cycliste internationale (UCI), à laquelle il revient d'étendre la sanction italienne, explique attendre une autre décision du TAS pour que le coureur soit réellement mis sur la touche pendant les deux prochaines années.

Pendant cette attente, Valverde poursuit imperturbablement sa carrière en satisfaisant aux contrôles antidopage. Depuis le prononcé de sa sanction en Italie, le Murcian a gagné nombre d'épreuves (Dauphiné et Vuelta en 2009 notamment) et accumulé les places d'honneur (2e de Paris-Nice, du Tour du Pays Basque en 2010).

La quĂŞte des Espagnols

Imperméable apparemment à cet environnement troublé, il vient de faire état de ses ambitions à l'entame d'une semaine qui lui a souvent réussi par le passé. Surtout les courses belges d'ASO, la société qui organise aussi le Tour de France.

Est-il motivé ? Non, il est «très motivé, avec l'ambition d'obtenir le meilleur résultat possible». C'est-à-dire jouer la victoire dès l'Amstel Gold Race dans laquelle son meilleur résultat est une troisième place en 2008 (6e en 2007, 13e en 2005, 21e en 2009, 23e en 2006).

«J'ai toujours manqué d'un peu de force dans le final», reconnaît le chef de file de l'équipe Caisse d'Epargne qui voudrait devenir le premier coureur espagnol à figurer au palmarès de l'épreuve néerlandaise créée en 1966.

Deux autres Espagnols nourrissent la même ambition. Oscar Freire, vainqueur de Milan-Sanremo, est l'un des deux leaders, avec le grimpeur néerlandais Robert Gesink, de la formation Rabobank, traditionnellement survoltée devant ses supporters. Joaquim Rodriguez, l'un des plus forts dans les arrivées en côte, partage les responsabilités dans la redoutable équipe Katusha, avec le vainqueur de l'année passée, le Russe Serguei Ivanov, voire un autre Russe, Alexandre Kolobnev, et l'Italien Filippo Pozzato.

Dans la liste des 24 équipes qui seront rassemblées à Maastricht, le Belge Philippe Gilbert, le Néerlandais Karsten Kroon et l'Australien Simon Gerrans, présentent eux aussi de sérieux arguments. Tout comme le Luxembourgeois Andy Schleck qui a donné rendez-vous à l'arrivée à Valkenburg: «J'ai cette course dans la tête !»