Le coureur cycliste allemand Stefan Schumacher a été suspendu pour deux ans de compétition en France après un contrôle antidopage positif lors du dernier Tour de France, a annoncé son avocat, Michael Lehner, jeudi.

«Le jugement d'une commission de l'AFLD (Agence française de lutte contre le dopage) présidée par Pierre Bordry est tombé mercredi», a indiqué l'avocat.

L'Union cycliste internationale (UCI) avait démenti un peu plus tôt être «au courant» d'une suspension du coureur, précisant que la décision était d'abord du ressort de l'AFLD.

Schumacher a fait part de son intention de ne pas accepter cette décision. «Tout ce que je veux c'est une procédure juste. Car là je pourrai prouver mon innocence. je ne renonce pas et je me battrai jusqu'à la dernière instance pour mes droits», a-t-il affirmé.

La suspension de Schumacher ne concerne pour l'instant que la France. L'extension hors des frontières est du ressort de l'UCI.Quatre coureurs

«Les informations selon lesquelles j'ai été suspendu par l'UCI sont complètement fausses», a-t-il souligné.

Schumacher, vainqueur de deux étapes du Tour de France en juillet 2008, a été contrôlé positif à la Cera, une EPO nouvelle génération.

L'Allemand, qui courrait en 2008 sous les couleurs de la formation allemande Gerolsteiner, est, avec les Italiens Leonardo Piepoli et Ricardo Ricco, ainsi que l'Autrichien Bernhard Kohl, l'un des quatres coureurs à avoir été rattrapés par les analyses complémentaires lancées durant l'automne dernier par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) sur une trentaine d'échantillons sanguins prélevés lors du Tour de France 2008 en juillet.

Ces analyses avaient permis de déceler la présence de Cera (une EPO dont les effets se font sentir près d'un mois à partir d'une seule injection), dans le sang de Schumacher prélevé le 3 juillet, deux jours avant le départ du Tour, et le 15 juillet, lors de la première journée de repos à Pau.

Leonardo Piepoli et Ricardo Ricco ont été suspendus pour deux ans par le Comité olympique italien (Coni), alors que l'agence antidopage autrichienne (NADA) a inflié la même sanction à Bernhard Kohl.

Ricardo Ricco a fait appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).