Le coureur cycliste allemand Stefan Schumacher a confirmé jeudi avoir porté plainte contre l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) pour calomnie et a remis en cause les analyses pratiquées par l'AFLD qui ont conduit à son double contrôle positif à l'EPO Cera.

Selon un communiqué publié par l'avocat de Schumacher, Michael Lehner, les résultats des analyses pratiquées par l'AFLD sont «incertains» et auraient donné lieu à des divergences.

«Ces analyses se sont déroulées sans opportunité de contrôle par l'athlète avec plusieurs possibilités de contamination sanguine, de confusion des échantillons et d'autres circonstances pouvant dénaturer le résultat», a-t-il indiqué.

L'Allemand, qui était sous contrat avec la formation allemande Gerolsteiner, est l'un des quatres coureurs à avoir été rattrapés par les analyses complémentaires lancées cet automne par l'AFLD sur une trentaine d'échantillons sanguins prélevés lors de la Tour de France 2008 en juillet.

Ces analyses avaient permis de déceler la présence de Cera (une EPO dont les effets se font sentir près d'un mois à partir d'une seule injection), dans le sang de Schumacher prélevé le 3 juillet, deux jours avant le départ du Tour, et le 15 juillet, lors de la première journée de repos à Pau.

L'avocat de Schumacher a répété que la suspension prononcée contre son client était «arbitraire» et «portait atteinte à sa réputation».

«Stefan Schumacher se prépare actuellement pour prendre part à la prochaine saison et a déjà participé à un stage à Chypre. Il a demandé une licence professionnelle à la Fédération allemande pour 2009 qui doit lui être attribuée immédiatement et sans problèmes», a espéré M. Lehner.

Vainqueur de deux étapes du Tour 2008 et maillot jaune pendant deux jours, Schumacher, 27 ans, devait rejoindre initialement la formation Quick Step, avant de se retrouver sans emploi.

Dans la foulée de ses contrôles positifs, le cyclisme allemand, déjà mal en point après les affaires Jan Ullrich et Telekom, a perdu le soutien des chaînes de télévision publiques qui ont renoncé à retransmettre le Tour de France, tandis que l'équipe Gerolsteiner a été démantelée, faute de repreneur.