La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a décidé mardi de maintenir la suspension des athlètes russes en vigueur depuis novembre 2015 en raison d'un système de dopage institutionnalisé.

Sur recommandation d'un groupe de travail antidopage, «le Conseil de l'IAAF a décidé de maintenir la suspension de la Fédération russe d'athlétisme (RUSAF)», a déclaré Rune Andersen, expert médical à l'IAAF lors d'une conférence de presse à Birmingham.

«Même si de nombreuses conditions à la levée de la suspension ont été remplies, il demeure des conditions qui ne le sont pas encore», a ajouté M. Andersen.

L'athlétisme russe est privé de compétitions depuis novembre 2015. Les athlètes russes ont ainsi été exclus des JO de 2016 à Rio et des Mondiaux de 2017 à Londres.

Certains athlètes russes ont toutefois eu la possibilité de s'aligner sous drapeau neutre sous certaines conditions strictes. Une vingtaine ont ainsi participé aux Mondiaux de 2017 et huit Russes ont pris part la semaine dernière aux Mondiaux en salle à Birmingham.

La Russe Maria Lasitskene a ainsi confirmé sa domination en remportant le titre à la hauteur dames, tout comme son compatriote Danil Lysenko qui a créé la surprise en dominant le grand favori qatari Mutaz Essa Barshim.

Si l'IAAF a choisi de maintenir la suspension de la Russie, il n'en va pas de même du Comité international olympique (CIO) qui a levé la semaine dernière la suspension du Comité olympique russe (ROC) quelques jours après la clôture des JO d'hiver de PyeongChang, et ce malgré deux cas de dopage chez des athlètes russes alignés sous drapeau neutre.

La décision de suspendre le ROC avait été prise le 5 décembre, à la lumière du vaste système de dopage institutionnalisé en vigueur en Russie, notamment durant les JO de Sotchi de 2014.

La décision du CIO prévoyait la possibilité de lever la suspension au dernier jour des JO d'hiver, afin de permettre aux athlètes russes de pouvoir défiler derrière le drapeau russe, mais la commission exécutive du CIO avait rejeté cette possibilité.