Les avocats de Caster Semenya prétendent que la championne du monde du 800 mètres devrait obtenir la permission de disputer une épreuve, mardi, selon les commentaires émis par le responsable intérimaire de la Fédération sud-africaine d'athlétisme, Ray Mali.

Mali a révélé à l'agence Associated Press, lundi, qu'il avait tenu un appel conférence avec Semenya et ses avocats plus tôt dans la journée. Et les avocats ont affirmé que Semenya devrait être autorisée à disputer une compétition pour la première fois depuis le déclenchement d'une polémique sur son genre sexuel.

«Au moment où je vous parle, ce n'est pas clair, a précisé Mali lors d'une conversation téléphonique. C'est du ressort de la Fédération internationale. Ses avocats disent qu'elle doit courir.»

Mali a ajouté qu'il attendait une réponse de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) avant d'autoriser Semenya à prendre part à la course de Stellenbosch, à proximité de Cape Town, dans une course des séries Yellow Pages.

«Si l'IAAF dit non et que Caster y prend part, cela aurait de grandes implications pour l'athlétisme, a précisé Mali. Je tente d'avoir l'avis de l'IAAF.»

Le bureau à Johannesbourg des avocats de Semenya, Dewey et LeBoeuf, n'ont pas répondu aux demandes d'entrevue.

Le porte-parole de l'IAAF, Nick Davies, a souligné qu'il ne disposait «d'aucune information» au sujet de développements dans cette affaire.

Semenya a remporté le 800 mètres dames des championnats du monde l'an dernier à Berlin. L'amélioration incroyable de ses chronos et sa musculature ont incité l'IAAF à demander une enquête sur le genre sexuel de l'athlète, dont la morphologie semble très masculine.