À l’approche des Jeux olympiques de Paris, les Championnats du monde aquatiques donnent davantage l’impression d’être un caillou dans la botte des athlètes que la deuxième plus importante compétition de natation prévue au calendrier de 2024.

Sa présentation à un moment inhabituel de l’année – une conséquence de la pandémie de coronavirus – signifie que de nombreuses têtes d’affiche de la discipline ont choisi de faire l’impasse sur la compétition qui se déroulera à Doha, au Qatar.

« Je m’en fous, pour être bien franche, a dit la spécialiste américaine de la brasse Lilly King. Ça n’est pas très important. »

Les Mondiaux aquatiques – qui sont présentés aux deux ans et qui regroupent notamment les épreuves de plongeon, de water-polo, de natation artistique, de nage en eau libre et de plongeon de haute voltige – sont habituellement présentés les années où il n’y a pas de Jeux olympiques d’été. La pandémie a cependant semé le chaos dans la logistique de l’évènement, et ce dès que les Jeux de Tokyo ont été reportés à 2021.

L’organisation qui chapeaute les épreuves aquatiques sur la planète, World Aquatics, a donc décidé de repousser les Mondiaux aquatiques de Fukuoka, au Japon, de 2021 à 2022.

La lutte à la pandémie de COVID-19 étant leur priorité absolue, les dirigeants japonais voulaient absolument éviter de tenir l’évènement un an plus tard. En conséquence, les Mondiaux aquatiques ont été déplacés d’urgence à Budapest, en Hongrie, tandis que ceux de Fukuoka ont de nouveau été déplacés, cette fois-ci à 2023. Cette case devait être réservée pour les Mondiaux aquatiques du Qatar, le premier pays du Moyen-Orient à accueillir cette prestigieuse compétition internationale.

Ainsi, les Mondiaux de Doha ont été insérés au calendrier en 2024, moins de six mois avant la cérémonie d’ouverture des JO de Paris. Ce sera la première fois que les Mondiaux aquatiques – présentés pour la première fois en 1973 – se dérouleront la même année que des Jeux olympiques.

La compétition, qui s’étalera sur 17 jours, commencera vendredi avec deux épreuves de plongeon.

Les épreuves de natation seront présentées dans la deuxième moitié de la compétition, bien que la plupart des puissances dans cette discipline aient choisi d’envoyer leur équipe B au Qatar.

Ainsi, des 22 athlètes qui ont été médaillés d’or dans des épreuves individuelles en natation aux Mondiaux aquatiques l’an dernier, seuls sept seront présents à Doha.

À surveiller au cours des prochains jours :

Plongeon

La Chine, la superpuissance dans ce sport, enverra pratiquement la même équipe que celle qui a raflé 12 des 13 médailles d’or, et 19 médailles au total, à Fukuoka l’an dernier.

Les champions du monde Wang Zongyuan, Chen Yiwen et Chen Yuxi devraient tous être présents à Doha.

L’Australien Cassiel Rousseau, qui a empêché un balayage chinois du podium à la tour l’an dernier, a décidé de ne pas défendre son titre individuel au Qatar. Il se concentrera plutôt sur l’épreuve synchronisée.

Water-polo

La Hongrie est championne en titre du tournoi masculin, tandis que les Pays-Bas tenteront de défendre leur couronne du côté féminin.

Natation artistique

La Russie, l’une des puissances de ce sport qu’on appelait jadis nage synchronisée, n’a pas pris part aux Mondiaux aquatiques depuis qu’elle a enlevé neuf des 10 médailles d’or dans cette compétition en 2019.

Le pays est isolé sur la scène sportive internationale depuis l’invasion de l’Ukraine. Les nageuses artistiques russes seront de nouveau absentes à Doha, puisqu’elles ont refusé d’évoluer sous une bannière neutre.