Chip Cox a été nommé meilleur joueur défensif du mois d'août dans la LCF. Et si le secondeur des Alouettes est aussi bon en deuxième moitié de saison qu'il l'a été en première, ce sera une injustice s'il ne reçoit pas le titre du joueur défensif par excellence de 2013.

Alex Hall (Winnipeg), Charleston Hughes (Calgary) et Solomon Elimimian (Colombie-Britannique) sont tous des candidats intéressants, mais aucun autre joueur du circuit ne connaît une saison comme Cox. Le joueur de 30 ans n'a jamais aussi bien joué.

La preuve? Cox totalise déjà 71 plaqués en 9 matchs, bon pour le premier rang de la LCF. Son sommet en carrière est de 82 plaqués, un total qu'il a réussi en deux fois plus de matchs la saison dernière!

«Je connais une bonne saison dans l'ensemble, mais je commets encore des erreurs. Et tant que ce sera le cas, je chercherai à m'améliorer», a lancé Cox, qui n'a jamais été le plus volubile.

Les coéquipiers de Cox sont un peu plus expressifs lorsqu'ils parlent du natif de Columbus, en Ohio. Marc-Olivier Brouillette, qui occupe un poste de secondeur extérieur comme Cox, ne tarit pas d'éloges. Le Québécois estime que Cox est l'un des deux ou trois meilleurs joueurs défensifs de la LCF.

«Il n'y a aucun doute dans mon esprit. Chip est un athlète spécial. Il n'y a jamais rien qui lui fait mal, je pense qu'il n'a pas raté un match depuis que je suis arrivé avec l'équipe il y a quatre ans. Il joue toujours à pleine vitesse dès le lendemain d'un match. Je ne sais pas quel est son secret.»

Cox n'a raté qu'un seul match en huit saisons avec les Alouettes, et ce n'était pas en raison d'une blessure. Marc Trestman avait tout simplement choisi de laisser ses meilleurs joueurs de côté lors du dernier match de la saison 2010.

«C'est une combinaison de chance et de bonne condition physique. Mais je préfère ne pas trop en parler», a dit Cox, un brin superstitieux.

S'il continue d'éviter les blessures, combien d'autres saisons Cox aimerait-il disputer? «Tous les joueurs visent une carrière de 10 saisons. Je réévaluerai la situation avec ma femme à ce moment-là.»

Même s'il est l'un des joueurs les plus polyvalents, talentueux et productifs de la Ligue canadienne depuis plusieurs années, Cox ne reçoit pas la publicité qu'il mérite à l'échelle du pays. Sans surprise, ça ne le préoccupe pas le moindrement.

«Je n'ai aucune idée si j'en reçois assez ou pas. Tout ce qui m'importe, c'est l'opinion des Alouettes. Si Jim [Popp] veut me garder dans l'équipe, je serai heureux.»

Le facteur Thorpe

Les Alouettes occuperont le premier rang de la division Est s'ils gagnent un deuxième match en six jours contre les Argonauts de Toronto, dimanche après-midi au stade Percival-Molson. S'ils remportent leur cinquième victoire de la saison, on se doute que ce sera encore une fois en grande partie grâce à leur excellente défense.

Comme la plupart de ses coéquipiers, Cox croit que c'est l'arrivée du coordonnateur Noel Thorpe qui a transformé l'unité, qui en a arraché pour une bonne partie de la saison 2012.

«On aime jouer sous ses ordres. Il veut qu'on exerce beaucoup de pression sur le quart-arrière, et quel joueur défensif n'aime pas presser le quart? Notre objectif est toujours d'imposer notre rythme à l'attaque adverse et de la forcer à s'ajuster à notre défense, et non le contraire», a résumé Cox.