Le hockey est loin d'avoir le monopole des mégacontrats qui virent au fiasco. Voici quelques exemples issus d'autres sports professionnels. Comme quoi quand on se compare, on se console...

Soccer: Fernando Torres

Début 2011, le club anglais de Chelsea se félicitait d'avoir mis le grappin sur l'attaquant Fernando Torres, dont le transfert depuis Liverpool était le sixième plus coûteux de l'histoire (58 millions d'euros). Torres devenait ainsi le footballeur espagnol le mieux payé du monde, mais le retour sur investissement se fait toujours attendre. Arrivé sur le terrain fin février 2011, avec en poche un contrat de cinq ans, il n'a marqué qu'un but en 18 matchs avant la fin de la saison. Torres a semblé reprendre vie l'automne dernier, mais une série de mauvaises performances lui ont fait perdre son poste de partant, qu'il a retrouvé à temps partiel peu avant le passage à la nouvelle année.

Baseball: Barry Zito

Lauréat du trophée Cy-Young en 2002 et trois fois membre de l'équipe d'étoiles de la Ligue américaine de 2000 à 2006, le lanceur Barry Zito allait quitter les Athletics d'Oakland, restrictions budgétaires obligent. En décembre 2006, les Giants de San Francisco ont misé gros sur Zito, alors joueur autonome: 126 millions pour sept saisons. Le problème, c'est que le gaucher originaire de Las Vegas n'est jamais même passé près de combler les énormes attentes qui accompagnaient son gigantesque contrat (fiche de 43-61 et moyenne de points mérités de 4,55). Le gérant Bruce Bochy a même cru bon de retirer Zito de l'alignement en octobre 2010, pendant les séries éliminatoires... dont les Giants sont sortis champions.



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Barry Zito

Football: Albert Haynesworth

L'absence de contrats garantis dans la NFL prémunit en quelque sorte les équipes contre les «cas» Gomez: si une formation est insatisfaite du rendement d'un joueur, elle peut briser le contrat unissant les deux parties, et le joueur ne conserve que son boni à la signature. Cela n'empêche pas les directeurs généraux de faire de mauvais paris. Dans cette catégorie, l'exemple d'Albert Haynesworth est probant. Le plaqueur défensif a fait sauter la banque en 2009 lorsqu'il s'est entendu avec Washington pour neuf ans et 100 millions de dollars. Les Redskins l'ont remercié après seulement deux saisons, puis il a obtenu une chance avec les Patriots de la Nouvelle-Angleterre... qui lui ont aussi montré la porte. Il a été réclamé au ballotage par les Buccaneers de Tampa Bay en novembre dernier.

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Albert Haynesworth