Même s'il ne savait pas encore s'il affronterait les Sénateurs, ce soir au Centre Bell, ou les Rangers, demain à New York, Carey Price était de fort belle humeur hier, au lendemain de sa 11e victoire de la saison.

«J'avais besoin de cette victoire pour retrouver un peu de confiance, et j'espère qu'il y en aura plusieurs autres d'ici à la fin de la saison», a commenté le gardien numéro un, qui ne s'offusque pas le moins du monde de partager le travail avec son coéquipier et adversaire Jaroslav Halak.

 

«Il est bien normal de vouloir être le plus souvent possible devant le filet. À l'exception de ma première année dans les rangs juniors, quand je n'avais que 16 ans, j'ai toujours été très occupé. C'est la première fois que je dois composer avec un partage du travail», a expliqué Price hier.

Après sa victoire à Tampa Bay, le 30 décembre dernier, Price a encaissé des revers contre Buffalo (1-0) et Washington (4-2). Il était de retour devant le filet, jeudi, après une absence de deux rencontres.

Déçu pour son mentor

Dirigé par Roland Melanson dès son arrivée avec le Canadien puis par Pierre Groulx, qui l'a remplacé, Carey Price s'était lié d'amitié avec Eli Wilson, l'entraîneur des gardiens congédié par les Sénateurs d'Ottawa mercredi.

«Cette décision m'a surpris. C'est loin d'être évident de changer d'entraîneur des gardiens au milieu d'une saison. Un entraîneur-chef, je peux comprendre. Mais un entraîneur des gardiens, c'est plus un complice», a souligné le jeune gardien.

«Je suis lié à Eli depuis cinq ans maintenant. Il est le premier entraîneur à s'être occupé de moi lors des camps estivaux. Il était à Calgary et, après un premier essai, je suis toujours retourné avec lui. Il m'a appris la nouvelle par message-texte et je suis bien déçu qu'il soit sans emploi», a dit Price.

Le gardien du Canadien n'a que de bons mots pour Wilson, qui a toutefois été contesté à Ottawa à cause de son amitié avec le nébuleux Ray Emery, qui a été son grand copain avant d'être son élève. Mais Price ne demandera pas à profiter de ses conseils avec le Canadien.

«Roland et moi avons bien travaillé ensemble au début de ma carrière. Mais j'ai découvert un coach très efficace en Pierre. Il est plus discret que Roland, mais il nous fait travailler très fort et sait nous transmettre ses connaissances et ses conseils. Nous avons une belle relation avec Pierre, Jaro et moi, et je ne vois pas pourquoi cela changerait.»