En regardant la défense de leurs favoris lundi soir contre les Bills, plusieurs partisans des Patriots se sont sûrement demandé s'ils ne regardaient pas un cinquième match préparatoire. Un peu à cause de sa performance, mais surtout parce que les visages connus se faisaient rares.

Des 11 joueurs de défense qui ont amorcé le dernier Super Bowl remporté par l'équipe, il y a cinq ans, il ne reste plus que Vince Wilfork et Ty Warren. Jarvis Green, Tully Banta-Cain et Eric Alexander étaient des réservistes.

 

Ce n'était qu'une question de temps avant qu'un changement de garde n'ait lieu, mais Bill Belichick a décidé de peser sur le champignon. Si la retraite de Rodney Harrison n'a étonné personne (il y a une limite à ce qu'un corps peut endurer), la suite était moins prévisible.

La retraite de Tedy Bruschi a surpris parce qu'elle est survenue pendant le camp d'entraînement, tandis que personne n'a vu venir l'échange de Mike Vrabel aux Chiefs, et encore moins celui de Richard Seymour aux Raiders. Pas de place pour les sentiments dans le sport, pas en Nouvelle-Angleterre en tout cas.

Belichick et les Pats n'ont évidemment pas regardé tout ce beau monde partir sans prévoir des solutions de rechange. Le demi de sûreté Brandon Meriweather a été le choix de première ronde en 2007; l'organisation a fait de trois autres joueurs de défense ses choix initiaux en 2008 (Jerod Mayo, Terrence Wheatley et Shawn Crable), et de même en 2009 (Patrick Chung, Ron Brace et Darius Butler).

Mais de tous ces joueurs, seuls Mayo et Meriweather peuvent présentement être considérés des valeurs sûres, et le premier risque maintenant de s'absenter pendant plus d'un mois. D'ailleurs, même si les deux joueurs n'occupent pas la même position, il n'est pas sûr que Belichick aurait accepté de se départir de Seymour s'il avait su que Mayo se blesserait dès le premier match. En plus de perdre les trois leaders émotifs de l'unité - et de très bons joueurs en soi - en Bruschi, Harrison et Vrabel, voilà que les Pats doivent maintenant se débrouiller sans peut-être leurs deux meilleurs joueurs de défense en 2008, Mayo et Seymour. Un défi colossal.

Brace pourrait éventuellement remplacer Seymour, alors que les demis défensifs Chung, Butler et Wheatley semblent tous promis à une belle carrière; dans l'immédiat, il reviendra surtout aux quelques vétérans toujours en place (Wilfork, Warren, Adalius Thomas, James Sanders) de s'assurer que la défense ne s'affaisse pas - ce qui, à la lumière de ce qu'on a vu lundi, n'est pas impossible.

Il y a du talent et beaucoup de potentiel au sein de la défense des Pats, mais Belichick et le coordonnateur Dean Pees auront beaucoup à faire avant que la version 2.0 de l'unité ne puisse être comparée à la version précédente.

Le coin du pooler

Voici un aperçu de quatre jeunes receveurs qui pourraient ajouter un peu de profondeur à votre équipe dans votre pool. Ils sont probablement tous encore disponibles, mais faites vite.

Earl Bennett, Bears - Choix de troisième tour en 2008, Bennett n'a pas capté une seule passe à sa première saison. Il en a toutefois attrapé sept à son premier match depuis qu'il a été réuni à Jay Cutler, avec lequel il a connu beaucoup de succès à l'Université Vanderbilt en 2005. Bennett et Devin Hester sont les deux receveurs partants des Bears à l'heure actuelle.

Laurent Robinson, Rams - Le groupe de receveurs des Rams représente peut-être encore plus un point d'interrogation que celui des Bears, ce qui n'est pas peu dire. Robinson a mené les siens avec 87 verges de gains, dimanche dernier, et pourra mettre ses talents en évidence davantage que chez les Falcons, avec lesquels il a disputé ses deux premières saisons.

Kenny Britt, Titans - Si on lui donne les receveurs, Kerry Collins est encore capable de faire un boulot correct. Choix de première ronde en avril dernier, Britt est une cible imposante avec ses 6'3 et 218 livres. Il a très bien paru à son premier match, captant quatre passes pour 85 verges.

Louis Murphy, Raiders - C'est Darrius Heyward-Bey qui a été repêché en première ronde, mais c'est Murphy - choisi au quatrième tour - qui a saisi quatre passes pour 87 verges contre les Chargers, dont un touché de 57 verges. L'ancien des Gators semble plus avancé dans son développement que Heyward-Bey, qui n'a pas capté une seule passe à son premier départ.