Au moment de dresser le bilan de leur première saison à Ottawa, hier après-midi, les joueurs des Rapidz répétaient deux choses qu'on entendait rarement chez leurs prédécesseurs des Lynx.

Au moment de dresser le bilan de leur première saison à Ottawa, hier après-midi, les joueurs des Rapidz répétaient deux choses qu'on entendait rarement chez leurs prédécesseurs des Lynx.

1) Perdre, c'est plate. À la longue, ça devient même déprimant.

2) On espère revenir l'an prochain.

Les joueurs des Lynx se fichaient un peu des victoires et des défaites, tant et aussi longtemps que leurs performances individuelles leur permettaient d'atteindre les ligues majeures au plus vite.

Ils n'étaient pas très chauds à l'idée de travailler au Canada, non plus. Ils rêvaient de Philadelphie, de Baltimore ou de n'importe quelle autre ville où on trouvait une formation de la Ligue nationale ou de la Ligue américaine.

Il y a un an, presque jour pour jour, les 7468 spectateurs qui ont assisté au dernier match de l'histoire des Lynx leur ont livré une belle et longue ovation, quand le dernier retrait fut enregistré.

Les joueurs sont rentrés au vestiaire comme si de rien n'était, sans même les saluer.

Hier, une heure après le dernier match de la saison inaugurale des Rapidz, une petite partie des 5021 fans qui ont passé l'après-midi au stade faisait encore la file pour obtenir des autographes.

"Il faudrait faire cela plus souvent", disait le gérant Tom Carcione en regardant sa vingtaine de protégés qui étaient assis derrière une longue table, signant inlassablement des balles et des photos d'équipe.

"Il faudrait organiser des séances d'autographes chaque vendredi ou chaque dimanche. C'est l'essence même du succès dans les ligues mineures indépendantes. Il faut impliquer les partisans et se faire remarquer par la communauté."

"En plus, ça change les idées après une défaite. Ça remonte le moral."

Record évité

La défaite de 8-3 encaissée hier fut la 63e de l'été des Rapidz. En remportant leur 31e et dernière victoire, Carcione et ses joueurs ont évité de justesse une inscription dans le livre des records, à titre de pire équipe de la Ligue Can-Am.

La bonne foule d'hier après-midi leur a permis de franchir le plateau des 100 000 spectateurs.

Leur respectable moyenne de 2197 fans par match leur a permis de terminer au cinquième rang au chapitre des assistances dans le circuit qui compte cette année huit formations.

"Nous aurions aimé attirer un peu plus de gens, mais le mois de juin nous a fait mal", croit le propriétaire de l'équipe, Rob Hall.

"Des averses de pluie ont précédé 16 de nos 18 parties durant le premier mois complet de la saison. Même si un seul match a été annulé à cause de la météo, je peux comprendre l'effet dissuasif des gros nuages noirs ou d'un orage électrique qui frappe deux ou trois heures avant un match."

M. Hall deviendra sous peu le seul maître à bord après le départ annoncé de son associé Rick Anderson. L'ancien bail des Lynx, dont il a hérité à son arrivée, est valide jusqu'à la fin de la saison 2009.

À la lumière de l'expérience vécue cet été, il entend entreprendre les négociations pour que les Rapidz s'installent à long terme.

"J'ai commencé les négociations avec la Ville. Nos rapports sont très bons, jusqu'ici. Nous voulons continuer à gérer une équipe de baseball ici. La Ville semble favorable, aussi."

sstlaurent@ledroit.com