En manque d'une légitime numéro un mondiale, les amateurs de tennis féminin espèrent sans doute voir la nouvelle gagnante à Montréal, Dinara Safina, un monstre de puissance, grimper prochainement les six rangs qui la séparent désormais du sommet.

Ana Ivanovic et Jelena Jankovic ne semblent pas jouer comme des athlètes qui veulent demeurer en tête longtemps. Maria Sharapova est sérieusement blessée. Tout comme les soeurs Serena et Venus Williams, qui semblent davantage intéressées par des victoires en tournois du Grand Chelem que par le premier rang au monde.

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Les avis sont encore partagés à propos de Safina, même si elle montre une fiche de 28 victoires contre seulement trois revers depuis le tournoi de Berlin début mai. Certains, bien qu'impressionnés par la force de ses coups, estiment qu'elle n'a peut-être pas la mobilité requise pour dominer ses consoeurs.

Sauf que la Russe de 22 ans montre des progrès importants à ce chapitre. «Je me sens beaucoup mieux au plan du conditionnement physique. Avant le tournoi de Berlin, j'ai changé de préparateur. Je suis plus en forme. Et avec mon entraîneur, on travaille à rendre mon jeu plus agressif, me servir de mes atouts. Alors peut-être que le fait d'être plus agressive tout en étant plus rapide sur le terrain fait en sorte que je connaisse du succès actuellement.»

Que pense-t-elle de ses chances d'atteindre le premier rang? «Pour devenir la numéro un, il faut gagner un titre du Grand Chelem. C'est beaucoup plus gros qu'une victoire à un tournoi du Tiers 1 (comme à Montréal). Pour remporter un tournoi du Grand Chelem, tu dois jouer ton meilleur tennis pendant deux semaines. C'est beaucoup plus d'émotions, je l'ai vécu en atteignant la finale à Roland-Garros. Je dois encore être plus forte psychologiquement et améliorer ma condition physique encore davantage. Je ne veux pas y penser, y aller une étape à la fois.»