Sur les sites de compétition, les Chinois ont été des hôtes exemplaires. Enfin presque.

Aux Jeux de Pékin, les spectateurs chinois ont fait preuve tantôt d'esprit sportif, tantôt de partisannerie excessive.

Au tennis, un sport où le silence est d'or, les spectateurs étaient carrément désagréables quand l'un des leurs (l'une des leurs, en fait) foulait l'un des terrains principaux. Même si elle n'a pas gagné de médaille - elle a pris le quatrième rang en simple -, la Chinoise Na Li, 36e raquette mondiale, a été la grande vedette du tournoi olympique. Dans les estrades, les Chinois applaudissaient bruyamment chacun de ses points. Les pauvres arbitres ne savaient plus comment faire afin de calmer les spectateurs pékinois, qui applaudissaient presque plus fort après une erreur de l'adversaire

Quand ils ne tombent pas dans la partisannerie excessive, les hôtes de la XXIXe Olympiade peuvent se montrer beaux joueurs. Lors du match de basket tant attendu entre la Chine et les États-Unis, les Chinois ont réservé des applaudissements nourris aux membres du Dream Team - pardon, le Redeem Team. En retour, l'équipe américaine n'a pas trop humilié la Chine.

Ce soir-là, les Chinois ont aussi scandé des «Zhongguo jia you» (leur cri de ralliement des Jeux, qui signifie «allez la Chine» en mandarin) à leurs favoris tout au long du match, même lorsqu'il était perdu depuis longtemps. Comme s'ils voulaient réconforter la bande de Yao Ming dans la défaite. On est loin de certains partisans du Centre Bell qui huent Sidney Crosby lors des matchs hors-concours. Ou même leur Canadien chéri après une série «d'une défaite consécutive»