Les espoirs au poste de centre ne pleuvent pas chez le Canadien. Disons que ce n'est pas aussi riche qu'à la ligne bleue!

Or, les Bulldogs de Hamilton vont voir débarquer, cet automne, deux des principaux espoirs de l'équipe au poste de centre, Ben Maxwell et Ryan White. La progression du premier va bon train, mais la prochaine saison sera déterminante pour le second.

«Je tiens à faire belle impression cette semaine pour prouver aux dirigeants que je suis bel et bien de retour», nous a dit Maxwell, hier, dans le cadre du camp de développement qu'organise l'équipe à Candiac.

Pourquoi «de retour»?

Parce que Maxwell - qui, à l'instar de White, a été repêché lors de l'encan 2006 - devra prouver à ses patrons qu'il ne mérite pas l'étiquette de joueur fragile.

«Je ne sens pas le besoin de changer mon style de jeu en raison des blessures parce qu'elles se sont produites par manque de veine, a expliqué Maxwell.

«Ma première blessure (à l'épaule), je me l'étais infligée en jouant au baseball quand j'avais 12 ans et elle est revenue me hanter.

«Puis, l'année dernière, j'ai subi un claquage malchanceux.»

Le charleyhorse en question a mal tourné et Maxwell n'a disputé que 31 rencontres au cours desquelles il a inscrit neuf buts et 27 points.

Lors des deux dernières saisons, le centre du Ice de Kootenay aura été limité à 70 matchs. Avec le retard accumulé, le jeune homme a besoin de millage.

«Ça va avoir l'air d'un cliché, mais c'est mon synchronisme que je dois retrouver, la fameuse fraction de seconde», a indiqué ce choix de deuxième ronde.

«Il a surtout besoin de vivre des situations de match, a acquiescé Trevor Timmins. Car son conditionnement physique n'a jamais été aussi bon.»

Du peu qu'on avait vu de lui au dernier camp d'entraînement, Maxwell avait des airs de Brad Richards dans sa façon de jouer.

«Ce n'est jamais évident de faire des comparaisons, mais c'est vrai qu'ils ont des styles similaires, a reconnu Timmins. Ben est un type cérébral qui possède une belle vision du jeu et un coup de patin fluide.

«Et ça se voit tout de suite : c'est le genre de gars qui veut gagner.»

Qui plus est, à 6 pieds 1 pouce, Maxwell ne craint pas le contact.

Parlez-lui de ses blessures et Maxwell rabâche les mêmes réponses qu'il a dû donner mille fois. Mais soulignez son arrivée dans la Ligue américaine, en octobre prochain, et ses yeux s'illuminent!

«Je vais patiner tous les jours d'ici le camp d'entraînement pour revenir au niveau où j'étais, et je vais m'arranger pour être une «coupure» difficile», a-t-il promis.

Sans trop de finesse

Et Ryan White dans tout ça?

La saison dernière, le centre de 6'0 et 200 livres a terminé ex-aequo au premier rang des marqueurs des Hitmen de Calgary, la deuxième meilleure équipe de la Ligue de l'Ouest.

White ne sera jamais reconnu pour la finesse de son jeu ni pour l'élégance de son coup de patin. Mais l'important, c'est qu'il marque des buts.

«C'est un leader et un gars de caractère qui a produit à tous les niveaux», a noté Timmins.

Quand on pense à des joueurs comme l'ailier Ryan Smyth, de l'Avalanche du Colorado, on se dit que ça n'a pas toujours besoin d'être beau pour que ça fonctionne!

Reste à voir, toutefois, où la détermination de White le mènera...

En attendant, on voit qu'avec White, Maxwell et Brock Trotter qui cognent à la porte des Bulldogs, il y a clairement un changement de garde sur la ligne du centre.

Dans les circonstances, ce n'est guère surprenant que le Tricolore ait laissé filer Corey Locke, meilleur marqueur à Hamilton la saison dernière.

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