C'est ce matin que débute le 137e Omnium britannique, appelé «British Open» aux États-Unis et «The Open» dans le reste du monde. C'est le titre le plus prestigieux qui soit, celui qu'on doit avoir à son palmarès pour être considéré comme un des plus grands.

Le parcours hôte de cette année est le Royal Birkdale, situé sur la côte nord-ouest de l'Angleterre, un véritable parcours de type links. Pour être considéré comme un links, un parcours doit être en bordure de mer avec des allées qui se sont formées naturellement à l'intérieur d'anciens lits de rivières qui se déversaient dans cette mer. Alors quand vous entendrez parler d'un links en Saskatchewan ou à Mirabel, vous saurez qu'on parle du style du parcours.

À 7173 verges, Royal Birkdale n'est pas un monstre mais attention, si le vent s'élève, il y aura des tonnes de doubles et triples bogueys. Le printemps ayant été humide, le parcours est vert, ce qui veut dire que l'herbe longue sera dense et qu'il sera très difficile d'atteindre les verts si on s'y retrouve. On va sûrement montrer le deuxième coup de Tom Watson au 18e en 1983. Le coup qui a scellé sa victoire et un coup qui m'avait fait capoter. Au 18e il a besoin d'une normale pour gagner. Bang! Coup de départ dans le milieu de l'allée mais il lui reste encore quelque chose comme 220 verges jusqu'au trou.

La tradition à l'Omnium britannique veut qu'on laisse les spectateurs marcher dans l'allée pour le deuxième coup du dernier groupe de la compétition et il devait bien y en avoir 5000 qui formaient un mur derrière lui quand il s'est élancé avec son fer 2. Watson avait, et a toujours, un élan des plus impressionnant, équilibré et solide. Et il s'est élancé comme toujours, avec force et courage, son coup de fer 2 est parti comme une fusée, directement en ligne avec le trou pour s'arrêter à une quinzaine de pieds. Les spectateurs l'on ensuite enveloppé jusqu'au vert en lui donnant des tapes dans le dos, une scène mémorable s'il en est une. Ah! Oui, je voulais seulement vous faire remarquer comme le parcours peut être différent d'une saison et d'une année à l'autre. En 1983, il n'y avait pas un seul brin d'herbe vert sur tout le parcours tandis que cette année c'est tout le contraire. Là-bas, on laisse la nature forger les conditions et on ajuste notre jeu.

Une particularité bizarre de ce parcours est que la première normale cinq est le 15e trou. C'est long avant de jouer un trou où on peut penser «oiselet» sur le départ. C'est donc un parcours où il faudra être patient. Si quelques oiselets tombent, tant mieux mais il faudra surtout éviter les catastrophes et garder son calme.

Mon favori est Sergio Garcia, tout peut arriver avec lui. Ce bébé gâté est peut-être le joueur le plus talentueux du groupe en l'absence de vous savez qui et il aimerait bien faire oublier sa défaite crève-coeur de l'an dernier. Ou est-ce qu'on verra un autre britannique imiter Padraig Harrington, le champion en titre.

Sur la scène locale, la Classique Honda-Titleist du circuit Bud Light (le circuit professionnel québécois) débute aujourd'hui sur les allées du club de golf Islesmere.

Professionnel au club La Vallée des Forts, Jean-Louis Lamarre est l'un des meilleurs joueurs au Québec.