La composition de la formation canadienne qui prendra part au prochain championnat du monde de hockey junior ne sera pas finalisée avant cinq mois, mais Hockey Canada connaît déjà le profil des joueurs à qui on demandera de remporter la médaille d'or pour une cinquième année de suite.

«Évidemment, on veut avoir les meilleurs joueurs, a déclaré mardi l'entraîneur de l'équipe canadienne junior, Benoît Groulx, des Olympiques de Gatineau. Mais une chose est certaine: on va être à la recherche de joueurs qui excellent dans les deux sens de la patinoire. Quand tu joues à ce niveau-là, il faut être capable de bien faire à l'attaque et en défensive.»

Groulx a effectué le court trajet de l'autre côté de la rivière Outaouais, jusqu'au centre-ville d'Ottawa, pour rencontrer ses adjoints Dave Cameron, pilote des Majors de Mississauga-St. Michael's dans la Ligue junior de l'Ontario, et Willie Desjardins, des Tigers de Medicine Hat de la Ligue de l'Ouest.

Quarante-cinq espoirs, dont 10 ont fait partie de l'équipe de l'an dernier, ont été invités à Ottawa en vue d'un premier camp d'entraînement qui aura lieu du 25 au 30 juillet. Seulement cinq des 45 n'évoluent pas dans l'un des trois circuits de la Ligue canadienne de hockey.

C'est parmi ce groupe de joueurs qu'on choisira fort probablement la formation finale. Les entraîneurs de l'équipe canadienne ont annoncé haut et fort que les joueurs unidimensionnels seront écartés, et que les joueurs qui sont des vedettes dans leur équipe respective devront peut-être accepter de jouer un rôle différent au championnat mondial.

«La réunion avait pour but de se familiariser avec le noyau des joueurs d'âge junior qui sont susceptibles d'être retenus, a dit Cameron. Évidemment, Benoît connaît les gars du Québec un peu mieux et je connais les gars de l'Ontario un peu mieux et Willie, ceux de l'Ouest.

«Au bout du compte, dans sa forme la plus simple, le hockey est un sport de rôles et les rôles attribués sont comme un casse-tête. S'ils ne font pas bien ensemble et qu'il manque un morceau, l'équipe n'est pas complète. Nous chercherons à retenir les meilleurs joueurs et à leur attribuer des rôles de façon à nous donner les meilleures chances de l'emporter.

«C'est excitant. À cause du grand nombre de candidats potentiels que nous avons, le processus de sélection sera un grand défi, mais c'est un beau défi à avoir.»

Groulx, 40 ans, succède à Craig Hartsburg au poste d'entraîneur-chef de l'équipe canadienne junior. Hartsburg a été le pilote de la formation canadienne qui a remporté l'or ces deux dernières années, mais il a été embauché le mois dernier par les Sénateurs d'Ottawa.

Ayant travaillé aux côtés de Brent Sutter l'été dernier lors de la Super Série Canada-Russie, Groulx tentera de respecter ce qui s'est avéré une formule gagnante ces dernières années pour le Canada.

«Patiner, donner de bonnes mises en échec et compléter les jeux-clés - c'est ce qui a été la recette du succès, et on veut continuer», a dit Groulx, ajoutant que les joueurs qui étaient là l'an dernier auront de bonnes chances d'être retenus à nouveau lorsque la formation finale sera déterminée à la suite du dernier camp d'entraînement, début décembre.