La suprématie chinoise en badminton pourrait bien être un peu plus grignotée lors des jeux Olympiques de Pékin par les rivaux européens (Danemark) et asiatiques (Corée du Sud, Malaisie, Indonésie).

Les épreuves de badminton se dérouleront du 9 au 17 août.

Le coach des Chinois, Li Yongbo, connu pour sa discrétion, admet cet état de fait avec une grande subtilité: «Nous sommes évidemment très heureux que le niveau du badminton s'améliore dans le monde entier, c'est bon pour le développement de notre sport, et pour le spectacle». Avant d'admettre: «Actuellement, je pense que la Chine, l'Indonésie, la Malaisie et le Danemark sont à des niveaux très proches».

«Mon job, conclut-il quand même, c'est qu'à la fin la Chine gagne».

Voilà les challengers prévenus.

La discipline a donné à la Chine quatre médailles d'or sur cinq possibles à Sydney et trois à Athènes.

Lors du dernier sommet de la spécialité, en Indonésie, la Chine a battu pour le titre les Sud-Coréens dans la finale messieurs et l'Indonésie chez les dames.

La préoccupation vient de l'état de forme des grandes vedettes comme le Numéro 1 mondial Lin Dan, surnommé SuperDan, récemment battu par le Malaisien Lee Chong Wei, ou encore de la petite amie de SuperDan, Xie Xingfang, elle aussi Numéro 1 mondiale, qui s'est inclinée face à la Néerlandaise Yao Die.

Pour pallier ces défaillances, l'équipe chinoise surnommée l'Armée Rouge par ses adversaires aligne quand même les quatre premières mondiales chez les filles et les trois premiers chez les garçons.

En face, Lee le Malaisien, Taufik Hidayat l'Indonésien, médaillé à Athènes, les Danois Kenneth Jonassen et Peter Gade, 5e et 8e mondiaux respectivement.

Le double messieurs chinois apparaît comme le maillon faible, contrairement au double des filles qui devrait donner le titre à la Chine.