Comme bien d'autres golfeurs, Claudia Beauchesne trouve qu'elle ne joue pas assez souvent à son goût.

Comme bien d'autres golfeurs, Claudia Beauchesne trouve qu'elle ne joue pas assez souvent à son goût.

La Gatinoise qui avait tenté sa chance sur les circuits Futures et européen il y a quelques années était de retour dans son patelin hier pour participer au tournoi du circuit canadien CN, une de ses rares occasions de jouer du golf de compétition maintenant qu'elle se concentre sur son travail d'enseignante au Ridgeway Country Club de White Plains, dans l'État de New York.

"Je frappe la balle probablement plus solidement que lorsque j'étais sur les circuits, sauf que je ne 'score' pas vu que je n'ai pas le temps de jouer. Je n'avais joué que neuf trous au cours des deux dernières semaines avant d'arriver ici", a-t-elle raconté après avoir joué 83 hier, ce qui la laisse à égalité au 46e rang sur les 66 compétitrices au tournoi.

Beauchesne a simplifié son élan au contact de deux professionnels enseignants, Andy Plummer et Mike Bennett, surnommés les "Swing Whisperers" ("chuchoteurs d'élan") alors qu'ils prônent une technique, le "Stack and Tilt", adoptée par des golfeurs comme Aaron Baddeley et le Canadien Mike Weir.

"J'ai travaillé avec des pros par le passé qui tentaient de corriger plusieurs choses à la fois et je venais toute mêlée, alors que là, je n'ai qu'une chose à penser lors de l'élan, c'est pas mal moins mélangeant", racontait l'ancienne professionnelle itinérante du Mirage, à Montréal, (ses célèbres propriétaires René Angélil et Céline Dion ont appuyé sa carrière pendant quelques années).

Enseignante

Cet élan plus fiable ne lui donne cependant pas le goût de reprendre sa vie de nomade pour tenter de réaliser son rêve d'atteindre le circuit de la LPGA.

À 38 ans, Claudia Beauchesne est maintenant une professionnelle enseignante à l'année longue, elle qui en est à sa deuxième saison au club Ridgeway, situé à une trentaine minutes au nord de New York, tandis qu'elle passe l'hiver à West Palm Beach, en Floride, au club de golf Banyan.

"J'aime beaucoup ce que je fais maintenant, mais quand je viens à un tournoi comme celui-ci, c'est certain que la compétition me manque", disait-elle avant d'aller rejoindre les nombreux parents et amis qui l'ont suivie hier.

mbrassard@ledroit.com