«Dans le métro, explique le photographe de La Presse Édouard Plante-Fréchette, il y a une architecture dramatique, très structurée, avec toutes ses lignes droites: celle des escaliers, des murs, des quais, des wagons, même de l'éclairage. Et malgré la vitesse du métro, tout a l'air statique, comme en suspens, sur les quais, sauf au moment où arrive la rame de voitures et qu'on y entre ou sort. Une fois dans la voiture, on redevient immobile. C'est un endroit où on attend.»

Ce sont ces éléments qui lui ont d'abord donné envie de faire du métro le coeur d'un de ses projets de photos, au fil des ans, jouant souvent avec la réflexion dans les fenêtres des véhicules. «Le métro est aussi un endroit où les voyageurs sont dans leur bulle, poursuit-il. Ils sont dans un moment d'intimité profonde, bien qu'ils se trouvent dans des lieux immenses et très publics: le matin, on vient de se lever, on est encore un peu dans le sommeil et on n'a pas envie de parler; le soir, on rentre du travail, on a parlé toute la journée et on n'a pas envie de bavarder.» Ça tombe bien, une photo vaut elle aussi mille mots.

Jusqu'au 3 octobre, Édouard Plante-Fréchette présente l'exposition de photojournalisme Isaac et Thomas à la Maison du développement durable. Info: maisondeveloppementdurable.org