Le sénateur américain John Rockefeller a demandé mercredi au président de la commission britannique sur l'affaire des écoutes de lui fournir des informations sur d'éventuelles infractions qui auraient pu être commises par le groupe News Corporation aux États-Unis.

«Je voudrais savoir si les éléments que vous étudiez suggèrent que ces pratiques non éthiques et parfois illégales ont eu lieu aux États-Unis ou ont impliqué des citoyens américains», écrit M. Rockefeller, qui préside la commission du commerce compétente sur les dossiers de communication.

«Tandis que vous poursuivez votre enquête, je voudrais savoir si vous trouvez des éléments suggérant que des employés de News International (ndlr: la division britannique de News Corp.) ou leurs agents ont intercepté des messages créés par des citoyens américains, ou des messages venant des États-Unis», précise-t-il.

«Je voudrais aussi savoir si vous avez trouvé des éléments montrant que des responsables de News Corporation savaient que des employés de News International interceptaient des messages téléphoniques et faisaient de gros versements en numéraire à des policiers et d'autres responsables au Royaume Uni», ajoute-t-il.

«Plus généralement, je voudrais savoir si News International ou tout autre branche de News Corporation a fait des écoutes, de la corruption ou usé d'autres tactiques similaires dans ses activités aux États-Unis», conclut-il.

Cette demande est formulée au lendemain de conclusions publiées à Londres par la commission Leveson, qui a été particulièrement dure contre le PDG de News Corporation Rupert Murdoch et son fils James Murdoch, ancien patron de News International, accusés d'avoir délibérément ignoré les manquements commis à News of the World, un tabloïde fermé précipitamment l'an dernier à la suite de la révélation d'écoutes.

Parallèlement une enquête de la police britannique est en cours et une commission indépendante doit rendre ses conclusions d'ici la fin de l'année.

De son côté le conseil d'administration de News Corp a exprimé mercredi son soutien «unanime» à M. Murdoch.