Les États-Unis ont présenté leurs excuses à l'Inde après qu'une diplomate américaine eut parlé de la peau «sombre et sale», selon elle, des Tamouls du sud de l'Inde, le consulat reconnaissant que ces propos étaient «déplacés».
La vice-consul américaine Maureen Chao avait déclaré mardi à des étudiants indiens que sa peau était devenue «sombre et sale comme celle des Tamouls» après un long voyage en train, une allusion à la population de l'État du Tamil Nadu, selon les médias indiens.
Au cours d'un discours à Chennai, anciennement Madras, capitale du Tamil Nadu, dont la teneur a été rapportée par les médias, Mme Chao avait déclaré: «Je faisais un trajet de 24 heures en train entre New Delhi et l'État oriental d'Orissa».
«Mais 72 heures plus tard, le train n'était toujours pas arrivé à destination... et ma peau est devenue sombre et sale comme celle des Tamouls».
Le consulat des États-Unis de Chennai a publié un «communiqué d'excuses».
«Au cours de son discours, Mme Chao a fait un commentaire déplacé. Mme Chao regrette profondément que ce commentaire malencontreux ait pu blesser quelqu'un, ce qui n'était pas du tout dans son intention», indique le consulat sur son site internet.
La diplomate américaine évoquait «des souvenirs positifs de sa propre expérience d'études en Inde il y a 23 ans», a ajouté le consulat.
«Comme l'a récemment relevé la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, le partenariat entre les États-Unis et l'Inde est fondé sur nos valeurs partagées de démocratie, de liberté et de respect de la diversité religieuse et culturelle», poursuit le consulat.
Mais ce communiqué n'a pas satisfait le chef du gouvernement du Tamil Nadu, M. Jayalalitha (NDLR: pas de prénom), qui a réclamé des excuses personnelles à Mme Chao, selon l'agence Press Trust of India (PTI).
«Cette remarque aux relents racistes est hautement condamnable. Vous conviendrez que cette remarque de la vice-consul constitue un affront pour tous les Tamouls», ajoute M. Jayalalitha.
Le Parti communiste indien a demandé le rappel de Mme Chao en raison de ses commentaires «racistes», demandant au gouvernement d'élever une «vive protestation» auprès des États-Unis.