L'administration Bush a réfuté mardi mettre à profit ses dernières semaines pour placer des responsables, qui risqueraient de perdre leur emploi dans une administration Obama, à des postes permanents au sein des services de l'Etat fédéral.

Le Washington Post écrivait mardi que l'administration venait de permettre une vingtaine de tels transferts, dont six d'individus très haut placés.

Ces mutations n'octroient pas seulement une certaine sécurité de l'emploi à leurs bénéficiaires, elles empêchent au moins pendant un temps l'administration qui s'installera le 20 janvier de pourvoir des postes clés avec des gens de son choix, disait le journal.

Selon le Washington Post, il s'agit pour l'administration Bush de fortifier certaines politiques, relatives à l'environnement surtout, contre les éventuelles remises en cause de la part de l'administration Obama.

La porte-parole du président George W. Bush s'est inscrite en faux.

La Maison Blanche «n'a pas encouragé» de telles pratiques «pour favoriser les politiques du président», a dit Dana Perino. La Maison Blanche «ne joue aucun rôle» dans ces mutations, a-t-elle assuré.

Elle a aussi fait valoir qu'il y avait eu une vingtaine de «conversions» semblables au cours de l'année écoulée, et qu'il y en avait eu 47 dans la dernière année de Bill Clinton.

Elle a souligné que les emplois concernés dans les services de l'Etat donnaient lieu à des appels à candidatures, que ceux qui y avaient été nommés l'avaient été en fonction de leurs mérites et que la prochaine administration pouvait toujours destituer les titulaires du poste.