Plusieurs membres démocrates de la Chambre des représentants américaine ont rapporté vendredi que le candidat à la présidentielle Barack Obama les avait fait changer d'avis en faveur du plan de sauvetage bancaire du secrétaire au Trésor Henry Paulson.

Les représentants du Maryland Donna Edwards et Elijah Cummings ont indiqué avoir tous deux reçu des appels du candidat démocrate après avoir voté contre le projet de loi en première lecture lundi.

«Cela veut dire beaucoup pour moi que quelqu'un qui a quand même 50% de chances de devenir le prochain président des Etats-Unis prenne le temps» de m'appeler, a indiqué M. Cummings.

M. Obama l'a assuré qu'il encouragerait une réforme de la loi sur les faillites en faveur des propriétaires immobiliers en difficulté et insisté sur le fait que la stabilisation du système financier était urgente, a ajouté le député.

Mme Edwards a indiqué que M. Obama l'avait jointe jeudi: «j'ai eu une très bonne conversation avec le sénateur Obama hier matin et j'y ai pensé toute la journée avant de prendre ma décision».

Ces deux représentants ont expliqué qu'ils devaient faire un choix entre la nécessité de prendre des mesures pour éviter les saisies immobilières, à l'origine de la crise financière, et le fait que beaucoup d'électeurs ont déjà du mal à contracter des prêts.

Le plan de 700 milliards de dollars vise à rouvrir le robinet du crédit en épongeant les créances douteuses accumulées par les banques dans l'immobilier.

M. Cummings et Mme Edwards sont tous deux membres du Black Caucus, groupe de parlementaires noirs au Congrès, dont la majorité avait voté contre le projet de loi de sauvetage des banques lundi. Ce projet a été rejeté par 228 voix contre 205. 60% des démocrates ont voté pour, mais l'essentiel (67%) des républicains, le parti du président Bush, a voté contre.

La Chambre des représentants était à nouveau réunie vendredi pour adopter une version améliorée du plan.