Le président américain George W. Bush a invité à la Maison-Blanche les candidats à la présidentielle John McCain et Barack Obama, ainsi que des élus influents, afin de débattre jeudi du plan de sauvetage du secteur bancaire, a annoncé mercredi son porte-parole.

Le président Bush, qui a téléphoné à M. Obama vers 19H30, espère «travailler à l'élaboration d'une solution sans esprit partisan et rapide sur le plan de sauvetage du secteur financier», a précisé un porte-parole de la Maison-Blanche Tony Fratto.    Le porte-parole de M. Obama, Bill Burton, a confirmé de son côté que le candidat démocrate se rendrait à la Maison-Blanche: «Il y a quelques instants, le président Bush a demandé au sénateur Obama de participer à une réunion à Washington demain (jeudi) et il a accepté».

   M. Fratto a indiqué que des responsables des partis démocrate et républicain du Sénat et de la Chambre des représentants participeraient à cette réunion sans précédent à la mesure de la gravité de la crise financière qui secoue les États-Unis actuellement.

   «Le sénateur Obama a travaillé toute la semaine avec les leaders du Congrès, le secrétaire au Trésor (Henry) Paulson et le président de la réserve fédérale (Ben) Bernanke pour améliorer» le plan de sauvetage de 700 milliards de dollars proposé par le gouvernement, a rappelé de son côté M. Burton.

   M. Obama «a dit qu'il continuerait de travailler dans un esprit non partisan et de faire tout le nécessaire pour trouver une solution», affirme le texte de l'équipe de campagne du sénateur de l'Illinois.

   M. Obama «croit fermement que le débat (prévu entre les deux candidats à la présidence) doit se dérouler vendredi pour que les Américains puissent entendre de leur prochain président comment il entend faire avancer l'Amérique à ce moment précis de notre Histoire», souligne par ailleurs le communiqué.

   Le président George W. Bush doit s'exprimer mercredi à 21H00 pendant 12 à 14 minutes sur les chaînes de télévision américaines, pour défendre le plan de sauvetage du système bancaire proposé par son administration.

   «Le président va essayer d'expliquer de la façon la plus claire possible comment ce problème pourrait toucher tous les Américains, et c'est un risque qu'il n'est pas disposé à prendre», avait dit sa porte-parole Dana Perino dans l'après-midi.

   «Beaucoup de gens ont commencé à comprendre la semaine dernière que lorsque Wall Street s'enrhume, tous les Américains peuvent être aussi contaminés», a ajouté Mme Perino.