Vous êtes peut-être au courant des efforts déployés par des patriotes américains pour convaincre la Cour suprême des États-Unis d'invalider l'élection du 4 novembre en statuant que Barack Obama ne peut devenir le 44e président en raison de sa naissance au Kenya. Ce document devrait aider leur cause.

Comment? Vous continuez à croire que le président élu est bel et bien né aux États-Unis, comme semble l'indiquer ce document? Et vous ne pigez pas pourquoi certains succombent aux théories de conspiration? Le journaliste Alex Koppelman tente ici de vous aider à comprendre. Je cite un extrait de son article traduit par belette_lachinoise :

La fausse controverse ne va pas disparaître de sitôt. Oui, Obama est né à Hawaii et, oui, il est éligible à être président. Néanmoins, selon plusieurs experts en théories des conspirations et en psychologie des amateurs de théories de complots, il n'y a que peu de chances que ces personnes qui pensent qu'Obama est exclu de la présidence soient jamais convaincues du contraire. «Aucune preuve ni aucunes données, peu importe combien nombreuses, ne peuvent amener une personne à changer d'avis», dit Michael Shermer, rédacteur en chef de la revue Skeptic et chroniqueur à la revue Scientific American. «Plus vous présentez de données à une personne et plus elle les met en doute... Une fois que vous êtes engagé, et surtoute engagé de manière comportementale ou financière, il devient d'autant plus impossible de changer d'idée.»

Les faits qui dérangent ne sont pas pertinents. Les gens qui croient en une théorie du complot «acquièrent une perception sélective; leur esprit refuse d'accepter des éléments de preuve allant en sens contraire», explique Chip Berlet, analyse principal chez Political Research Associates, qui étudie ce genre de théories. «Dès que vous critiquez une théorie du complot, vous faites partie du complot.»

Evan Harrington, psychologue social, est du même avis. «L'une des tendances de l'idée de complot, ce qui fait tout son attrait, est qu'une bonne partie de l'information que le croyant possède est secrète ou spéciale. Les vrais éléments de preuve sont quelque part [et] vous pouvez leur donner toute cette masse de preuves, mais ils auront des façons commodes de [les] discréditer.»

(Photo AP)