On s'en doutait, mais la preuve est faite: il vaut mieux réutiliser les vieux ordinateurs, du point de vue environnemental et social, que de les recycler, selon une étude rendue publique hier par Recyc-Québec.

Pour Mario Laquerre, directeur des programmes à la société d'État, il s'agissait d'aller au-delà du «gros bon sens» et de «prouver scientifiquement» les avantages du réemploi par rapport au recyclage.

Pour cela, le CIRAIG, centre de recherche rattaché à Polytechnique, et la firme AGECO ont comparé le cycle de vie des deux approches sur le plan de l'environnement et - ce qui constitue une première mondiale - sur le plan social.

Au Québec, chaque année, près de 500 000 ordinateurs passent entre les mains de l'une des 37 entreprises de récupération. De ce nombre, environ la moitié sont effectivement réparés ou mis à niveau et revendus, et les autres sont envoyés au recyclage.

Les entreprises de récupération, comme Insertech à Montréal, participent souvent à des programmes de réinsertion sociale, ce qui rend le volet social de l'étude très pertinent, selon les auteurs.

L'analyse du cycle de vie existe depuis plusieurs années. Elle permet de tenir compte de tous les coûts et bénéfices environnementaux d'un produit, de sa conception à sa destruction.