La Conférence mondiale des peuples sur le changement climatique s'ouvrira samedi dans la ville de Cochabamba, en Bolivie, avec l'ambition de donner la parole aux mouvements sociaux en vue de la Conférence sur le climat (COP21) à Paris en fin d'année.

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, les présidents d'Équateur Rafael Correa et du Venezuela Nicolas Maduro, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius et plus de 2000 délégués de divers pays assisteront à cette conférence, programmée jusqu'à lundi, a annoncé vendredi le président bolivien Evo Morales.

S'exprimant au cours d'un déplacement dans le nord du pays, il a affirmé sa « confiance dans le fait que les mouvements sociaux vont faire des propositions pour sauver la planète, protéger notre mère la Terre, rassembler des politiques, un programme, des projets permettant de garantir la vie et sauver l'humanité ».

La délégation bolivienne proposera lors de cette conférence un plan autour de l'eau comme « ressource centrale dans l'adaptation au changement climatique, mais aussi dans la vie », a annoncé le ministre du Développement René Orellana.

Altermondialisme et anticapitalisme

La Bolivie organise depuis 2010 cette conférence, aux accents altermondialistes et anticapitalistes, qui vise à mobiliser la société civile sur le réchauffement de la planète.

La rencontre servira aussi à élaborer des propositions des mouvements sociaux en vue de la prochaine conférence COP21 sur le climat, organisée à Paris.

Lors de cette conférence, qui s'ouvre le 30 novembre, quelque 195 États et l'Union européenne tenteront, sous égide de l'ONU, de s'accorder pour limiter le réchauffement planétaire, lié aux émissions de gaz à effet de serre.

La COP21 vise un accord limitant à 2 degrés le réchauffement climatique d'ici 2100, mais les engagements pris pour l'instant sont loin d'assurer cet objectif.