Des militaires brésiliens ont dû sacrifier un jaguar, le plus grand félin des Amériques en voie de disparition, qui s'était échappé peu après avoir été exhibé sur le passage de la torche olympique à Manaus, capitale de l'État d'Amazonas (nord).

Considéré comme le symbole de l'Amazonie, le jaguar a dû être abattu par balle alors que les tranquillisants tardaient à faire effet et qu'il attaquait l'un de ses soigneurs, a indiqué l'armée mardi.

« Lors du passage d'un enclos à un autre dans le zoo de l'armée (lundi), le jaguar s'est échappé. Il a été poursuivi et on lui a envoyé des tranquillisants avec une sarbacane, mais malgré quatre doses il s'est précipité sur un vétérinaire et il a dû être sacrifié », a expliqué à l'AFP le colonel Luiz Gustavo Evelyn du Centre d'instruction de guerre dans la jungle (GIGS) de Manaus.

Le félin dénommé Juma vivait en captivité dans le GIGS, avec d'autres félins que les militaires ont sauvé des mains de chasseurs qui avaient tué leur mère.

Il venait d'être exhibé sur le passage de la torche olympique qui parcourt le Brésil avant son arrivée à Rio pour l'ouverture des Jeux le 5 août.

« Ces deux évènements sont sans rapport. Il s'est malheureusement produit le jour du passage de la torche olympique. Le jaguar y a participé parce que la torche passait dans notre zoo », a dit le colonel.

Un autre félin dénommé Simba, et qui est la mascotte du bataillon, avait lui aussi participé à la cérémonie, mais en dehors du zoo.

« Aucun des jaguars n'est sauvage, ce sont des animaux élevés en captivité » et qui peuvent peser jusqu'à 135 kilos, a-t-il souligné.