Hydro-Québec profitera bien du réchauffement de la planète, avec une augmentation du débit des rivières du Nord québécois, mais la société d'État est tout de même déterminée à combattre les changements climatiques, a affirmé ce matin son grand patron.

Hier, au cours d'une conférence de presse à Boston, Éric Martel, président-directeur général d'Hydro-Québec, avait affirmé qu'il voyait «positivement» les changements climatiques, parce que ceux-ci devraient permettre à l'entreprise d'augmenter ses exportations d'électricité. «Vers l'année 2050, on prévoit qu'il va y avoir une augmentation des précipitations au Québec, ce qui est une très bonne nouvelle pour nous», avait-il dit.

M. Martel a corrigé le tir ce matin.

«Hydro-Québec est pour la lutte aux changements climatiques. On n'est pas pour les changements climatiques», a assuré le PDG de la société d'État. Les conséquences des changements climatiques - avec l'augmentation du débit des rivières du Nord - «c'est un peu contre-intuitif, mais ça va nous permettre de lutter plus fort contre les changements climatiques», a-t-il dit.

Selon une étude d'un consortium scientifique québécois, les précipitations sur le territoire où se trouvent la plupart des barrages d'Hydro-Québec devraient avoir augmenté de 12% en 2050.