Des groupes de populations autochtones du monde entier se réunissent en Alaska cette semaine pour une conférence sur le changement climatique, un sujet qui pourrait grandement affecter la vie des participants, même si ils ont peu de responsabilité dans ce phénomène.

Patricia Cochran, présidente du conseil des Inuits du cercle polaire, a indiqué que la conférence des Nations unies visait à exprimer «une seule voix, pour avoir plus d'influence sur la politique et d'autres décisions prises qui affecteront nos communautés».

Environ 400 personnes venant de 80 pays sont attendues à ce sommet mondial des peuples autochtones sur le changement climatique. Les organisateurs veulent définir un projet qui inclurait les peuples autochtones dans les réponses apportées au réchauffement de la planète.

«Alors qu'ils contribuent le moins au problème du changement climatique», ils sont souvent «en première ligne», a constaté Patricia Cochran, dont le groupe est l'hôte du sommet. Le conseil des Inuits du cercle polaire représente environ 150 000 personnes vivant en Alaska, au Canada, au Groenland et à Chukotka en Russie.

Les conclusions de la rencontre seront présentées à la prochaine conférence des Nations unies sur le climat à Copenhague en décembre.

«Leur connaissance traditionnelle est très importante», souligne Sam Johnston pour l'Université des Nations unies à Tokyo, citant l'exemple des aborigènes australiens qui sont parvenus à céder pour 17 millions de dollars de crédits carbones aux industries du pays, au nom de leurs pratiques ancestrales du feu qui réduisent les émissions de gaz carbonique.