L'une des figures de proue du mouvement écologiste québécois quitte l'organisation qu'il a cofondée il y a 25 ans. Steven Guilbeault a confirmé ce matin son départ d'Équiterre, mais continuera de lutter pour la cause environnementale.

Celui-ci prévoit consacrer du temps à l'écriture d'un livre sur le rôle de l'intelligence artificielle dans la lutte aux changements climatiques et accroître son implication chez le gestionnaire de fonds en capitaux de risque dédié aux technologies propres Cycle Capital Management, où il est déjà conseiller stratégique.

Il se joint par ailleurs à la firme de services-conseils Copticom, qui est spécialisée dans les enjeux d'économie verte et d'économie sociale.

« Je sentais que c'était le bon moment » pour faire ces changements, a déclaré Steven Guilbeault lors d'une conférence de presse à la Maison du développement durable, à Montréal, qui abrite les bureaux d'Équiterre.

« Ça fait 10 ans que je suis revenu [chez Équiterre, après un passage chez Greenpeace], l'organisation va très bien », a-t-il relevé, précisant que les questions d'investissement vert et de technologies propres, dont le rôle de l'intelligence artificielle, l'« intéressent de plus en plus ».

Pas de saut en politique... pour l'instant

Steven Guilbeault affirme qu'il ne fera pas le saut en politique « à court terme », précisant qu'il ne sera pas candidat à l'élection partielle à venir dans la circonscription fédérale d'Outremont, bien que « plus d'un parti » l'aient approché pour l'occasion.

Par contre, il n'exclut pas de se présenter lors des élections générales fédérales de 2019, précisant cependant que ce n'est pas « le plan de match » pour l'instant.

S'il reconnaît avoir été vu en présence de responsables libéraux récemment à Ottawa, il affirme qu'il ne faut pas en conclure qu'il a davantage d'affinités avec ce parti.

« J'ai des rencontres avec beaucoup de gens, mon travail était éminemment politique, explique-t-il. J'ai été vu avec François Legault et je ne me suis pas présenté avec la CAQ. »

L'important, pour lui, serait de se joindre à une formation politique qui reconnaît la nécessité de lutter contre les changements climatiques.

« Il y a trois partis [à Ottawa] pour qui c'est important et un pour qui ce ne l'est pas. »