Les efforts pour récupérer les dernières gouttes du pétrole déversé la semaine dernière dans les eaux de la baie des Anglais, à Vancouver, se poursuivaient dimanche, alors que la garde côtière continuait à répondre aux critiques soulevées par sa gestion de la crise.

Il semblerait que la rive sud de la baie soit en grande partie débarrassée du pétrole qui a fui du vraquier MV Marathassa, mais quelques flaques ont été détectées. Le travail de nettoyage des autres sections du rivage touchées par le déversement se poursuit, a déclaré Roger Girouard, commissaire adjoint de la garde côtière canadienne, en conférence de presse dimanche.

Selon M. Girouard, le lustre huileux encore présent sur l'eau est l'effet d'environ un-demi litre de pétrole sur les 2700 litres qui se sont déversés mercredi. Il a ajouté que même s'il n'avait pas encore reçu la confirmation qu'aucun combustible ne s'était déposé au fond de la baie, il était peu probable que ce soit le cas.

Moins d'oiseaux auraient été exposés aux eaux huileuses que ce qui était estimé au départ, au dire de M. Girouard, qui assure que la dizaine d'oiseaux qui ont été pris en charge semblent en bonne forme.

Des scientifiques travaillent actuellement à évaluer les effets à long terme du déversement.

Plus tôt cette semaine, le maire de Vancouver, Gregor Robertson, et la première ministre de la Colombie-Britannique, Christy Clark, ont publiquement critiqué la gestion de cette crise environnementale par la garde côtière. Ils estiment que celle-ci n'a pas contenu le déversement assez rapidement.

Dimanche, la garde côtière a tenté de dissiper cette impression en détaillant la chronologie des événements. Ainsi, 80 pour cent du déversement aurait été contenu en 36 heures, ce qui constitue selon elle un excellent temps de réponse.

Toutefois, Roger Girouard a reconnu que le maire Robertson n'avait pas été averti de l'incident aussi rapidement qu'il aurait dû et qu'il comprenait sa frustration à ce sujet.