Plus de 1 700 scientifiques britanniques ont signé une déclaration réaffirmant que le réchauffement climatique est provoqué par l'homme, en réponse à l'affaire des courriels piratés d'experts soupçonnés de manipuler des données, a-t-on appris jeudi de source officielle.

«Nous, membres de la communauté scientifique britannique, avons la plus grande confiance dans les preuves sur le réchauffement climatique et les bases scientifiques qui permettent de conclure que cela est principalement dû à l'activité humaine», écrivent les scientifiques dans ce texte qu'a fait circuler le Met Office, les services météorologiques britanniques. La publication de la pétition, révélée par le quotidien The Times et confirmée jeudi par le Met Office, intervient au moment où sont réunis à Copenhague 193 pays pour trouver un accord contre le réchauffement climatique.

Le Met Office a demandé à 70 scientifiques de signer et faire passer une pétition en réaction au scandale dit du «Climategate», pour lequel une enquête de l'ONU a été lancée.

L'affaire concerne la publication sur l'Internet le mois dernier de milliers de courriers électroniques de chercheurs du prestigieux centre de recherches sur le climat (CRU) de l'Université d'East Anglia, dans l'est de l'Angleterre, victime d'un piratage informatique ou de fuites.

Plusieurs messages, dont certains provenant du directeur du CRU Phil Jones, indiqueraient que la communauté scientifique manipule les données sur le climat pour étayer la thèse d'un réchauffement dû aux activités de l'homme, selon les opposants à cette théorie. Phil Jones dément, affirmant que ces courriers ont été sortis de leur contexte, et l'Université d'East Anglia mène sa propre enquête.

À la suite du scandale, les responsables du Met Office ont lancé une pétition «défendant notre profession contre cette attaque sans précédent visant à nous discréditer, nous et la science du réchauffement climatique», a précisé un porte-parole des services météos.