Un gouvernement Anglade adopterait le Principe de Joyce dans les 100 premiers jours d’un mandat en plus de reconnaître d’une façon « solennelle » le racisme systémique. La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation serait aussi décrétée comme jour férié.

Dominique Anglade arborait un chemisier orange vendredi pour souligner la deuxième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, qui rend aux hommages aux survivants et familles éplorées par l’époque noire des pensionnats autochtones. « Pour nous, c’est important d’envoyer un message très fort aux communautés autochtones et leur dire que la relation de nation à nation est importante », a déclaré Mme Anglade.

La cheffe libérale rencontre vendredi la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en plus de faire campagne à Longueuil et Brossard plus tard dans la journée. Elle n’a aucun évènement lié à cette journée de commémoration à l’agenda. Pour sa part, François Legault se déplace sur le site d’un ancien pensionnat autochtone à Saint-Marc-de-Figuery.

Elle a réitéré qu’un gouvernement Anglade adopterait dans les 100 jours d’un mandat le Principe de Joyce, en mémoire de Joyce Echaquan, qui vise à garantir à tous les Autochtones un droit d’accès équitable, sans aucune discrimination, à tous les services sociaux et de santé, ainsi que le droit de jouir du meilleur état possible de santé physique, mentale, émotionnelle et spirituelle.

Le gouvernement Legault refuse toujours d’adopter le Principe de Joyce, deux ans après le décès de l’Atikamekw de 37 ans, morte sous une pluie d’insultes du personnel soignant de l’Hôpital de Joliette. Le gouvernement de la Coalition avenir Québec ne reconnaît pas non plus le concept de racisme systémique, bien que ce soit la première recommandation de la coroner Géhane Kamel, qui a enquêté sur les circonstances de la mort de la mère de sept enfants.

D’ailleurs, Dominique Anglade reconnaîtrait l’existence du racisme systémique dès le début d’un mandat. « Ce serait un geste que l’on poserait, il y a différents mécanismes pour le faire à l’Assemblée nationale […] mais ce serait de manière solennelle », a-t-elle expliqué.

La leader libérale décréterait par ailleurs la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, célébrée depuis deux ans, jour férié au Québec, comme c’est le cas pour les employés fédéraux. L’année dernière, le premier ministre François Legault avait rejeté une telle mesure expliquant que cela nuirait à la productivité déjà plus faible au Québec et serait très coûteux.