(Québec) Éric Duhaime voudrait que sa loi pour limiter les dépenses de l’État soit la plus contraignante possible. Il n’a toutefois pas précisé vendredi quel serait le mécanisme pour forcer les gouvernements à la respecter.

Il en reviendrait aux électeurs de poser des questions aux politiciens qui seraient « obligés d’expliquer pourquoi ils ne respectent pas la loi », a-t-il répondu.

Le chef du Parti conservateur du Québec propose de trouver un dollar d’économie pour chaque nouveau dollar de dépense avant d’augmenter la dette et les impôts. Il laisserait une certaine marge de manœuvre au gouvernement si une crise, comme une catastrophe naturelle ou une pandémie, le forçait à délier les cordons de la bourse.

Il n’y aurait pas d’autres exclusions. « Plus on va faire d’exceptions, plus il y a de l’abus possible. L’idée, c’est vraiment que ça soit contraignant pour la classe politique, a-t-il expliqué. Ce n’est pas de leur donner une marge de manœuvre. »

En cas de surplus budgétaire, les sommes dégagées seraient utilisées pour le remboursement de la dette et non pour ajouter de nouvelles dépenses au budget. « La hausse des taux d’intérêt pourrait avoir un impact très négatif sur les finances publiques du gouvernement du Québec, a fait valoir Éric Duhaime. […] Si on a un surplus, ce n’est peut-être pas une mauvaise idée effectivement de mettre ça de côté et de commencer à rembourser nos dettes. »