(Québec) Paul St-Pierre Plamondon a qualifié « d’inappropriés » les propos de François Legault en refusant de les condamner, jeudi. Il estime que la bonne chose à faire pour le chef caquiste était de s’excuser et souhaite revenir à une « campagne positive ».

Après avoir indiqué mercredi que les déclarations du chef de la Coalition avenir Québec étaient « floues », le chef du Parti québécois les a qualifiées jeudi « d’inappropriées ». « Il faut remettre les choses en contexte. M. Legault a fait sa déclaration cinq, six minutes avant que moi, j’entre en ondes », s’est-il défendu faisant allusion au début de son point de presse, à Saint-Fabien, la veille.

Tous les adversaires politiques de François Legault ont dénoncé en vigueur le rapprochement entre l’immigration et la violence fait par le chef de la CAQ. M. Legault s’est par la suite excusé.

« J’ai pris connaissance de ses propos. Maintenant, il s’est excusé. Je ne sais pas quoi rajouter. Je pense que c’était inapproprié », a déclaré Paul St-Pierre Plamondon, lors d’un arrêt devant le Parlement de Québec.

Dans son ensemble, c’était vraisemblablement des propos inappropriés et il s’est excusé. Donc, j’en prends acte et j’invite tout le monde à mener une campagne axée sur l’avenir.

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

Il se défend de ne pas les condamner. « Je l’ai fait [mercredi] et encore ce matin. Le mot inapproprié ne peut pas être plus clair, et aussi parce que mon engagement, c’est une façon plus positive d’envoyer le message en disant: moi, je fais une campagne responsable et constructive », a répété le chef péquiste, interrogé par les journalistes qui lui demandaient de clarifier sa pensée, en marge d’une annonce.

« Je ne vois pas ce qu’il y a de pas de clair dans "inapproprié" », a-t-il ajouté.

« Je ne contrôle pas ce que François Legault dit, ça lui appartient, mais moi, j’ai démontré et je m’engage à mener une campagne constructive et responsable sur tous les sujets, y compris l’immigration », a soutenu M. St-Pierre Plamondon.

À Saint-Fabien, le chef péquiste avait affirmé : « C’est tellement flou ce que François Legault a dit, je ne sais même pas ce que ça signifie concrètement en termes de politique publique ». Il a également lancé que les déclarations de François Legault étaient « assez superficielles et qui ne correspondent à aucune politique publique structurante ». Ce qu’il a réitéré jeudi.

Le Parti québécois a promis de faire passer de 50 000 à 35 000 les seuils d’immigration au Québec s’il est élu, ce qui est plus bas que ce que proposent les autres formations.

« Ce qu’on a considéré, c’est la langue, la capacité d’accueil très concrètement, comme les dimensions du logement, et notre volonté d’avoir une mixité sociale le plus possible pour créer des liens les plus positifs, les plus forts possibles. C’est ça qui nous guide », a-t-il plaidé mercredi.