Andy Schleck, seulement devancé par Alberto Contador au sommet de Verbier dimanche, attend «plus de dégâts» dans les prochaines étapes alpestres du Tour de France.

Le champion du Luxembourg, qui a répondu à la presse lundi pendant la journée de repos en Suisse, estime que le maillot jaune espagnol est «le meilleur coureur actuel». Mais, appuyé par Frank, son frère aîné, il se dit «prêt à prendre des risques» pour engager la bataille.

Q: Contador vous a-t-il impressionné ?

R: «Oui. Il était plus fort que je le pensais, plus fort qu'à Arcalis. C'est un signe qu'il a bien fait son métier, qu'il est à cent pour cent dans la troisième semaine. Mais on va voir comment il sera demain et après-demain. Le Tour se finit seulement sur les Champs-Elysées.»

Q: Et vous, comment vous situez-vous ?

R: «Personnellement, je n'ai rien à perdre. Je suis cinquième et je vise le podium. Il faut risquer, il faut attaquer.»

Q: Vous parlez de podium mais espérez-vous toujours la première place ?

R: «Oui. On a vu Contador dominer Paris-Nice et perdre en une journée. Cela peut arriver dans n'importe quelle course, aussi au Tour de France.»

Q: Etes-vous prêt à attaquer, quitte à risquer de perdre le podium, pour gagner ?

R: «Je suis prêt à prendre des risques. Je suis cinquième au classement. Si je veux être sur le podium, je dois prendre du temps à Armstrong et à Wiggins qui sont des spécialistes du contre-la-montre. Je ne vais pas rester dans les roues et attendre. Je veux prendre ma chance s'il y en a une.»

Q: Misez-vous sur la rivalité possible entre Contador et Armstrong ?

R: «Ce sont les médias qui parlent de cette rivalité. Je pense qu'Armstrong sera là pour épauler Contador.»

Q: Comment surprendre l'équipe Astana ?

R: «Hier (dimanche), on a déjà bien isolé l'équipe. Frank et moi, on est plus fort qu'Armstrong pour le moment en montagne. Si on se trouve un jour tout seul avec Contador, on essayera tout.»

Q: Redoutez-vous le contre-la-montre d'Annecy ?

R: «Non, je suis assez confiant. Je ne vais pas le gagner, c'est sûr, mais c'est la troisième semaine du Tour, c'est différent. Je suis à cent pour cent de ma forme. Au Giro 2007, j'avais fini septième (sixième en réalité, ndlr). Je n'avais pas perdu beaucoup.»

Q: Est-il possible d'attaquer deux jours de suite ?

R: «Si j'attaque, les autres doivent suivre et faire des efforts. C'est peut-être plus dur pour eux. C'est l'une de nos forces, avec Frank. On récupère bien. Il nous faut attendre le bon moment et placer une (attaque) qui fait mal.»

Q: Vous avez dit que vous entriez sur votre terrain...

R: «Alberto Contador sera aussi sur son terrain. Il a gagné une étape dure mais on était à 180 au pied de la montée. Tout le monde était frais en bas. On va voir plus de dégâts dans les prochains jours.»