Le CHUM sera construit au centre-ville. En entrevue avec La Presse, le nouveau ministre de la Santé, le Dr Yves Bolduc, a assuré que le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) sera bel et bien construit sur l'actuel site de l'hôpital Saint-Luc.

«C'est un fait. Ça reste là», a-t-il martelé. Selon le ministre Bolduc, le projet est bien trop avancé pour pouvoir revenir en arrière. Le Dr Bolduc affirme que les échéanciers du nouveau CHUM sont présentement respectés, tout comme les coûts. «J'ai les estimations globales. On respecte les prévisions», dit-il.

Même si les deux consortiums qui tentent d'obtenir le droit de construire le CHUM en partenariat public-privé demandent plus d'argent au gouvernement, le ministre ne panique pas. «Parler de quelques millions dans le cadre d'un gros projet comme celui-là, ce n'est pas catastrophique. (...) Même si des groupes font des pressions pour avoir plus d'argent, on suit le cours normal des négos. Ça va bien», assure le Dr Bolduc.

Quand on lui demande pourquoi le projet de nouveau CHUM semble avancer plus lentement que celui de son pendant anglophone, le Centre universitaire de santé McGill (CUSM), le Dr Bolduc arbore un sourire en coin. «C'est en grande partie parce que, dans le cas du CHUM, on doit démolir avant de construire alors que le CUSM pourra être bâti sur du neuf. Mais les projets sont pas mal autant avancés», dit le DrBolduc.

Le nouveau ministre a également profité de son entrevue pour faire le point sur la situation aux urgences du pavillon de l'Hôtel-Dieu du CHUM. À cause de la pénurie de médecins qui touche l'établissement, le service y sera ralenti jusqu'à la fin du mois d'août.

Au cours des deux derniers jours, le Dr Bolduc a rencontré plusieurs intervenants du CHUM afin de comprendre l'origine de la crise. Le ministre a déjà des solutions pour régler le problème.

«On veut réorganiser le réseau autour des urgences. Notre objectif, c'est de garder les urgences de l'Hôtel-Dieu ouvertes. Car si elles ferment, où iront les patients? Ce n'est pas une solution», dit le DrBolduc.

Le ministre affirme avoir une complète confiance au CHUM. «Au moins 97% de ce que fait le CHUM, c'est bien. Ils éprouvent certains problèmes présentement, mais ça demeure un centre d'excellence en soins», dit le Dr Bolduc.