Présentant son équipe comme «les seuls à offrir une garantie d'intégrité à 100%», le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, a marqué le début officiel de la campagne électorale avec deux promesses: rouvrir l'accès au fleuve et offrir le tramway aux Montréalais dès 2017.

Projet Montréal, a indiqué son chef, a déjà trouvé ses 103 candidats pour les postes de maire, de maires d'arrondissement et de conseillers. Une soixantaine l'entouraient ce matin pour sa conférence de presse devant l'hôtel de ville.

«Regardez-les bien, c'est le renouveau de Montréal que vous voyez tout autour de moi. C'est un bassin de compétences inouï, c'est de l'audace, c'est de l'ambition pour Montréal. On a 45 jours pour en convaincre les Montréalais, nous allons travailler très fort.» 

Comme en 1967

Il a qualifié avec humour les dernières heures comme «la nuit des longs poteaux», se félicitant de l'omniprésence des pancartes de ses candidats partout en ville. Le grand défi, estime-t-il, est maintenant de convaincre les électeurs de se rendre aux urnes le 3 novembre prochain. «Il faut absolument que les Montréalais votent à 50% et plus dans la prochaine élection, elle est trop importante pour l'avenir de Montréal pour voter de manière un peu mièvre à 35-36%.»

Pour le 375e anniversaire de Montréal, en 2017, le chef de Projet Montréal souhaite léguer à la métropole des projets «de nature et de calibre similaires» à ce qui s'est fait en 1967. L'Entrée maritime, d'abord, permettrait l'accès aux berges, créerait un quartier pouvant recevoir plus de 9000 personnes et verrait la construction d'une promenade riveraine de 4 km du pont Jacques-Cartier jusqu'au Vieux-Port.

L'investissement de quatre milliards proviendrait des deniers publics et des fonds privés, indique-t-il.

Promesses tenues

Quant au tramway, il estime réaliste de mettre en opération une première phase «de 10 à 15 km» dès 2017, dont une partie longerait le boulevard René-Lévesque. «Quand le tramway va rouler dans les rues de Montréal, les gens vont tellement l'aimer. C'est tellement efficace, confortable, attrayant, que ça va être le nouveau coup de coeur des Montréalais.»

À plus long terme, les 37,5 km de réseau qu'il souhaite mettre sur pied coûteraient deux milliards. Ces promesses, assure le chef de l'opposition à l'hôtel de ville, seront tenues. «Comme nous l'avons démontré dans les deux administrations d'arrondissements que nous contrôlons, le Plateau et Rosemont, il y a quelque chose de vraiment particulier à Projet Montréal. Avant l'élection, nous disons ce que nous allons faire. Et après l'élection, nous faisons ce que nous avions dit.»

M. Bergeron a lancé les premières piques de la campagne officielle, se posant comme le champion de l'intégrité. «Quand on regarde les deux autres formations politiques concurrentes, c'est tous ceux qui nous ont fait honte ces dernières années qui s'y sont réfugiés.»

Il a par ailleurs tenu à se distancer de l'étiquette d'ennemi de l'automobile que traîne son parti. «Nous ne sommes pas anti-automobiles, nous sommes ''proqualité'' de vie urbaine. Nous sommes ''pronouvelle'' révolution des transports collectifs. Ça fait quand même 25 ans que le gouvernement du Québec n'a pas prolongé le métro à Montréal, c'est scandaleux.»

Candidats «à découvrir»

Plus tôt en matinée, Mélanie Joly a officiellement déposé son bulletin de candidature à la mairie de Montréal et brièvement rencontré les journalistes. Elle qui a déjà réuni 39 candidats au sein de son parti, «Le vrai changement pour Montréal», souhaite maintenant les faire mieux connaître.

«On va avoir une excellente équipe. On travaille comme des fous depuis le 17 juin. On a un très bon programme, des idées extraordinaires, l'objectif est que les Montréalais nous découvrent davantage.»

Les citoyens, estime l'avocate de 34 ans, «sont tannés de ce qui s'est passé. Ils veulent vraiment du changement, et c'est exactement ce qu'on va leur offrir.»