Jennifer Lawrence savait que sa vie privée serait exposée au grand public lorsqu'elle est devenue une vedette du cinéma, mais elle ne s'attendait pas à ce que les répercussions émotionnelles et physiques soient si intenses.

En entrevue avec l'Associated Press samedi, la récipiendaire d'un Oscar a expliqué qu'elle ressent constamment du stress et de la peur parce qu'elle sait qu'elle est surveillée et épiée dans tous ses gestes par les photographes.

L'actrice s'est retrouvée récemment sur les manchettes des journaux malgré elle, lorsque des photos d'elle et d'autres vedettes féminines, dénudées, avaient été piratées et publiées sur un site Internet. Mme Lawrence avait qualifié l'incident de «crime sexuel» dans le magazine Vanity Fair. Elle avait ajouté que tous ceux qui avaient regardé lesdites images agissaient comme des complices.

Flanquée de ses deux partenaires de jeu du film Hunger Games: La Révolte, Josh Hutcherson et Liam Hemsworth, l'actrice a assuré qu'elle adorait son métier, même s'il y a des conséquences auxquelles elle n'était pas préparée.

Par exemple, elle raconte s'être inscrite dans un hôtel où elle voyait les paparazzis qui l'attendaient à l'extérieur. Elle n'a pas pu faire quoi que ce soit, puisque les photographes étaient postés sur des lieux publics et qu'elle-même est considérée comme une personnalité publique.

Elle dit vouloir travailler à faire adopter des lois pour que les médias respectent sa vie privée.

«Je voudrais qu'il soit interdit d'acheter, de publier ou de magasiner des photos obtenues illégalement. Certains photographes sautent par-dessus ma clôture. Si quelqu'un saute par-dessus ma clôture et prend une photo de moi nue, à travers la fenêtre, c'est illégal. Mais les photos peuvent se retrouver quand même sur Internet le jour suivant, c'est insensé!», a-t-elle lancé.

Aux États-Unis, une clause appelée «Safe Harbour» dans la Loi Digital Millennium Copyright, contraint les sites Internet et les fournisseurs de services à retirer du contenu qui porterait atteinte au droit d'auteur.

Certains sites internet avaient accepté d'enlever les photos de Mme Lawrence, mais les longs délais ont permis à des internautes de faire des copies.